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A droite comme à gauche, on ne cesse de filer la métaphore : au milieu de la tempête financière, le capitaine Sarkozy tient bon la barre au cœur de l'orage économique, le prétendant Hollande sauvera le pays du naufrage. Sauf que les Français, très préoccupés par la situation financière, ne croient pas du tout à ces injonctions rassurantes.

En effet, 68 % des personnes sondées par l'institut CSA pour 20 Minutes, BFMTV et RMC ne font pas confiance aux déclarations de Nicolas Sarkozy. Un pourcentage à peine plus bas (62 %) que celui de François Hollande. « Au moment où les Bourses dégringolent, il me paraît logique que nos concitoyens expriment leur défiance », glisse Stéphane Le Foll (PS).

La quête de la crédibilité

Vu le contexte mondial, les perspectives de croissance ramenées à 1 % pour 2012 et les premières passes d'armes entre l'UMP et le PS (Fillon attaquant le « sérieux » des socialistes sur les finances), la présidentielle risque de se jouer sur la crédibilité économique. Beaucoup plus qu'en 2007 où la question de la sécurité avait accaparé certains débats.

« Après le retour du volontarisme politique en 2007, en 2012, on peut assister à une campagne sans promesses », analyse Jérôme Sainte-Marie, directeur du CSA, qui pointe les craintes des Français « notamment sur la préservation du système social français ». Une analyse partagée par les entourages des candidats. « Il faut nous opposer dès qu'on le peut au PS sur la gestion de la dette et dire aux Français que nous sommes mieux placés pour gérer l'avenir de leurs enfants », assure Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP.

« La question de l'emploi sera au cœur de la campagne, mais on ne solutionnera pas le chômage en pointant la fraude sociale comme l'a fait Sarkozy cette semaine », assure de son côté Stéphane Le Foll.