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Cinq des premiers sujets d'inquiétude des Français concernent des sujets fortement liés au contexte économique. « On s'aperçoit que ce sont des préoccupations très concrètes sur les conséquences de la crise, comme l'emploi ou le pouvoir d'achat qui préoccupent, alors que les sujets macroéconomiques, comme l'euro ou la dette, inquiètent moins », analyse Jérôme Sainte-Marie, de l'institut CSA.

Les plus jeunes et les plus défavorisés sont logiquement sensibles aux questions sur l'emploi : 56 % des 25-29 ans citent ce thème en premier, tout comme 54 % des ouvriers, alors que 47 % des 40-49 ans mentionnent le pouvoir d'achat.

Forts clivages droite/gauche

A la lecture de certains résultats, il apparaît de forts clivages dans l'électorat. Par exemple, sur l'endettement de l'Etat, qui inquiète bien plus les sympathisants de droite (31 %, contre 21 %). « Notre pédagogie a de l'effet, pense Marc Philippe Daubresse. Il faut que nous développions cette thématique de la citoyenneté, des efforts équitablement répartis. » « Les premiers thèmes cités sont plus propices à la gauche », relativise Jérôme Sainte-Marie.

Pour le reste, la crise balaye tout : les sujets tels que la sécurité (régulièrement dans les cinq premiers sujets d'inquiétude en 2007), la protection de l'environnement ou encore le nucléaire. « C'est évident que le nucléaire ne sera pas un débat essentiel de 2012 », conclut un proche de Hollande, 48 heures après l'accord entre les écologistes et les socialistes.