>> L'étude complète en PDF disponible ici

Avantage François Hollande. Le président du conseil général de Corrèze assoit sa position de leader dans la course à l'investiture socialiste sans pour autant disqualifier sa principale challengeuse, Martine Aubry, selon notre baromètre. Au premier tour comme au second, il remporte la majorité des suffrages, quel que soit le scénario. Et cela se vérifie aussi bien auprès de l'ensemble des personnes déclarant avoir l'intention d'aller voter – en clair, l'électorat de gauche – que des sympathisants PS. Auprès des deux bassins de sondés, François Hollande devance Martine Aubry de 6 points au premier tour et de 4 points au second.

Les «petits» candidats ne décollent pas

En juillet, l'écart était plus faible entre les deux au premier tour, mais pas au second. Ce qui fait dire à Jérôme Sainte-Marie, directeur du département politique de CSA, que «rien n'est encore joué» définitivement. «Nous avons la confirmation en revanche que l'écart entre les deux premiers et le reste du peloton se creuse.» En effet, les «petits» candidats ainsi que Ségolène Royal ne décollent pas. A l'exception d'un «frémissement» d'Arnaud Montebourg, qui gagne 4 points parmi les sondés qui déclarent avoir l'intention d'aller voter. «Il commence à être audible, contrairement à Manuel Valls», estime Jérôme Sainte-Marie.

Selon lui, le match principal se jouant entre François Hollande et Martine Aubry, deux candidats finalement assez proches l'un de l'autre, «l'offre n'est pas de nature à dramatiser l'enjeu». Ce qui explique que l'intention des Français de participer aux primaires s'érode. Ainsi, seuls 29% affirment vouloir certainement ou probablement voter, soit 4 points de moins qu'en juillet.

La baisse est encore plus sensible chez les sympathisants socialistes avec à peine 50% qui entendent se déplacer (soit une chute de 9 points). Pas sûr que l'annonce de la diffusion de trois débats télévisés avant le premier tour soit de nature à remotiver les troupes.