Primaire écologiste: Pour faire «un saut qualitatif», José Bové vote Nicolas Hulot
POLITIQUE•Il pense que l'ex-animateur peut attirer de nouveaux électeurs...M.P.
Les écologistes entrent dans le vif de la primaire, dont le premier tour se tiendra le 24 juin. José Bové, l’une des figures emblématiques du mouvement, prend parti pour Nicolas Hulot. «Dans le contexte de 2012 ; il est le candidat le mieux à même de représenter la diversité de l’écologie», explique-t-il dans un entretien paru lundi dans Libération. Un choix étonnant pour le représentant du courant altermondialiste chez Europe Ecologie-Les Verts.
Mais que l’ex-paysan explique par une volonté «d’élargir le champ politique de l’écologie», «une évolution» entamée par l’aventure des européennes de 2009, quand Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly avait rejoint les Verts dans Europe Ecologie. Européennes, régionales, «à chaque fois, on a démontré notre capacité à ouvrir et à élargir. So on veut être fidèle à cette dynamique, c’est avec Nicolas Hulot comme tête de liste», assure-t-il.
«Il peut incarner les nouveaux électeurs d’EE-LV»
Pourtant, lors des e l’université du mouvement écolo à Nantes en août dernier, José Bové semblait proche d’Eva Joly, laquelle souhaitait l’avoir près d’elle pour la campagne présidentielle. «J’ai dit pendant des mois que le meilleur candidat, c’était Eva Hulot ou Nicolas Joly. Je ne les oppose pas», tente-t-il de se justifier. Reste que, «si aujourd’hui on veut être capable de faire un saut qualitatif de plus pour permettre à des tas de gens de voter écologiste, à mon sens, c’est avec Nicolas».
Pour José Bové, l’ex-animateur de TF1 a un parcours semblable à celui de nombreux Français, qui ont eu une prise de conscience tardive de l’enjeu écologiste. «Il peut incarner les nouveaux électeurs d’EE-LV grâce à son parcours: il a été animateur de télé, sa fondation a été subventionnée par de grands groupes, mais il est arrivé à un engagement clair dans la famille écologiste.» Et cet atout doit permettre de «renforcer le vote écologiste au premier tour, afin d’aboutir non pas à une alternance, mais à une alternative politique en 2012», espère le député européen.