Chaque voix compte. Ce mantra de certains candidats lors des élections prend tout son sens dans la 6e circonscription de la Haute-Garonne​. Dimanche, Monique Iborra, la députée de la majorité sortante, a été réélue face au candidat socialiste Fabien Jouvé, investi par la Nupes, grâce à trois petites voix. Elle rempile pour un quatrième mandat en obtenant 50 % des voix exprimées, soit l’égalité parfaite sur le papier, mais comptabilise 27.569 suffrages quand son adversaire n’en obtient que 27.566.

Un écart très très serré donc entre les deux candidats, loin des 55,87 % que l’ancienne sage-femme avait obtenu en 2017, lors de la vague LREM qui avait touché la Haute-Garonne. A 77 ans, Monique Iborra a, durant deux précédents mandats, entre 2007 et 2017, occupé les bancs du Palais-Bourbon sous les couleurs du Parti socialiste.

Elle en avait été exclue en 2016, préférant apporter son soutien à Philippe Saurel dans la course aux régionales plutôt qu’à la candidate officielle de son parti, Carole Delga.

Un recours devant le Conseil constitutionnel

Si le scrutin a été très serré, le candidat socialiste a décidé de ne pas en rester là.

« Au terme de sa réunion, qui s’est tenue ce matin, à la préfecture de la Haute-Garonne, la Commission de recensement des votes présidée par un magistrat indépendant, a porté à son procès-verbal un nombre d’anomalies supérieures à l’écart de voix. En conséquence, je vais saisir le Conseil constitutionnel pour demander l’annulation du scrutin », a indiqué Fabien Jouvé dans un communiqué publié lundi soir.

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