PREMIER TOURLR perd encore un peu plus de terrain dans les Alpes-Maritimes

Résultats législatives 2022 : Dans les Alpes-Maritimes, son bastion historique, LR perd encore un peu plus de terrain

PREMIER TOURMalgré un score global en légère hausse par rapport à 2017, le parti Les Républicains va perdre au moins un siège de député dans les Alpes-Maritimes
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • LR doit faire le deuil d’un nouveau territoire dans les Alpes-Maritimes sans attendre le second tour. Dans la 6e circonscription, Laurence Trastour-Isnart est battue, dépassée par le RN Bryan Masson et par Jean-Bernard Mion de la majorité présidentielle.
  • Le parti est toujours solide à l’ouest du département mais des incertitudes demeurent ailleurs, notamment dans la circonscription où Eric Ciotti est lui-même candidat.

L’ambiance, dimanche soir, au QG d’Eric Ciotti, donnait le ton. Malgré des scores encore solides à l’ouest du département, Les Républicains perdent, dès le premier tour des élections législatives, encore un peu plus de terrain dans les Alpes-Maritimes. Bastion pourtant historique du parti.

Après 2017 et la prise de trois circonscriptions par LREM, LR doit déjà faire le deuil d’un nouveau territoire. Dans la 6e (qui englobe Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var et Villeneuve-Loubet), Laurence Trastour-Isnart (20,18 %) est battue, dépassée par le RN Bryan Masson (25,32 %) et Jean-Bernard Mion de la majorité présidentielle (22,99 %).

Des incertitudes dans plusieurs circonscriptions

Un échec pour le parti qui craint de voir son périmètre continuer à se réduire encore dimanche prochain. La 5e circonscription pourrait basculer de facto dans le giron d’Ensemble !, la députée sortante Marine Brenier (26,14 %), proche de Christian Estrosi, ayant abandonné LR juste avant le scrutin. Et la concurrente envoyée par Eric Ciotti, la maire de Rimplas Christelle D’Intorni (22,48 %), qualifiée pour le second tour, pourrait ne pas parvenir à renverser la vapeur dimanche prochain.

Si, autour de Cannes, Alexandra Martin (33,40 %), sans doute pousser par l’aura du maire de la cité des festivals David Lisnard, et Michèle Tabarot (28,94 %) sont en bonne place pour garantir à LR de conserver les 8e et 9e circonscriptions, l’issue est plus incertaine ailleurs. Notamment dans la circonscription antiboise, la 7e des Alpes-Maritimes, où Eric Pauget (26,46 %), qui prenait la suite de l’ancien ministre Jean Léonetti en 2017, est suivi de près par Eric Mèle (23,78 %), le candidat d’Ensemble !


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La messe n’est pas dite non plus dans la 1re, celle du centre-ville niçois, où Eric Ciotti brigue lui-même un quatrième mandat. L’ex-candidat à la candidature pour l’élection présidentielle est arrivé en tête (31,70 %), mais son outsider d’Ensemble !, Graig Monetti (25,92 %), envoyé par Christian Estrosi, pourrait réussir à ratisser large avant le second tour. La retenue était donc de rigueur dimanche soir dans les rangs du député sortant.

LR fait pourtant mieux, comptablement, qu’en 2017

D’autant plus que certains de ses paris, dans d’autres circonscriptions, n’ont pas été payants. Dans la 3e, également à Nice, et dans la 4e, à l’est du département, les candidats envoyés par Eric Ciotti pour récupérer des sièges à la macronie sont arrivés quatrièmes du scrutin et n’iront donc pas plus loin. Laurent Castillo n’a obtenu que 12,81 % des voix et Roger Roux, 14,52 %.

Pas de quoi pavoiser, a priori. Pourtant, le parti de Christian Jacob, fait mieux qu’en 2017 d’un point de vue purement comptable. A l’échelle de tout le département, LR a engrangé 22,6 % des voix, contre 22,49 % cinq ans plus tôt. Il arrive juste derrière la majorité présidentielle (22,91 %), qui elle perd plus de deux points, mais reste toujours devant le Rassemblement national, à 20,37 % (contre 19,67 % en 2017).