ELECTIONSJean-Luc Mélenchon répond à Emmanuel Macron au sujet de Matignon

Législatives 2022 : «Ce serait une erreur de sa part»... Jean-Luc Mélenchon répond à Emmanuel Macron sur le choix du Premier ministre en cas de victoire de la gauche

ELECTIONSLe chef de file de la France Insoumise et de la Nupes demande au président de la République de s’éviter « une crise institutionnelle »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Alors que le candidat malheureux à la présidentielle fait campagne avec le slogan « Jean-Luc Mélenchon Premier ministre », Emmanuel Macron a affirmé vendredi dans un entretien à la presse régionale qu'« aucun parti politique ne peut imposer un nom au président », lequel « choisit la personne qu’il nomme Premier ministre en regardant le Parlement ».

« En effet », lui a répondu sur LCI le patron de LFI qui mène l’alliance Nupes de gauche, mais « je propose qu’on en reste à des choses raisonnables » : « ça sert à rien de se payer en plus une crise institutionnelle ». Dans « tous les pays du monde, le roi ou le président désigne le chef de la majorité qui est en place », a déclaré dimanche Jean-Luc Mélenchon, estimant qu’Emmanuel Macron devrait le nommer Premier ministre si la coalition de gauche gagne les législatives. « Si elle a lieu et que le président veut la déclencher, il donnera l’impression qu’il ne supporte jamais la démocratie. Ça serait une erreur de sa part, il a tort », a-t-il ajouté.

L’exemple Jean Castex

En cas de victoire de la coalition de gauche, Jean-Luc Mélenchon n’a en revanche pas répondu quant à savoir s’il soutiendrait un autre Premier ministre que lui, mais issu de son camp.

Le député des Bouches-du-Rhône, qui n’est pas candidat à sa propre succession aux législatives, a par ailleurs critiqué le président de la République qui avait fait observer qu'« il est rare de gagner une élection à laquelle on ne se présente pas ».

« Puisque vous y allez par ce chemin, Jean Castex était-il élu (au Parlement) lorsqu’il a été nommé Premier ministre ? Non », a-t-il rappelé, citant également les exemples de Georges Pompidou et Raymond Barre. « Alors qu’est-ce que c’est que cette invention de dernière minute ? », a-t-il encore fustigé.

Des discussions « en cours » pour la formation d’un gouvernement

Interrogé sur des « discussions en cours » avec les représentants du PS, du PCF et de EELV, membres de la coalition pour former un éventuel gouvernement, Jean-Luc Mélenchon a répondu « bien sûr ». En reconnaissant qu’il « y a déjà des divergences » avec ses partenaires, il a expliqué que, s’il arrivait aux responsabilités, sa « logique » serait « on discute jusqu’à ce qu’on ait tout bien compris et qu’on sache vraiment si on est en désaccord ».

Pour le moment, et selon plusieurs sondages, la majorité présidentielle (Ensemble !) arriverait en tête en nombre de sièges à l’issue du second tour, devant la Nupes (LFI, EELV, PS, PC), devant LR et le RN.