Législatives 2022 : Zemmour « très tenté » par une candidature, décision « imminente »
RE-RECONQUETE•Le chef de file du parti Reconquête, qui a obtenu 7 % des voix à la présidentielle, se prononcera dans quelques jours20 Minutes avec AFP
Se présentera-t-il ou pas ? Le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, qui a obtenu 7 % des voix à la présidentielle, est désormais « très tenté » par une candidature aux élections législatives de juin, et rendra sa décision dans « quelques jours », a-t-il déclaré ce lundi à BFMTV.
« Je suis très tenté », a d’abord avancé Eric Zemmour. Mais « j’hésite encore pour une raison simple : Est-ce que je pourrais, en me présentant, aider tous mes camarades qui sont sur le pont ? », a poursuivi le fondateur du parti Reconquête.
« Il faut mener la campagne nationale, pour aller aider les uns et les autres. Ce n’est pas évident », a encore insisté Eric Zemmour, en précisant que sa décision, « imminente », était « une histoire de quelques jours », avant la fin de la semaine.
Marine Le Pen « préfère tuer Reconquête »
Concernant son point de chute, Eric Zemmour a indiqué avoir « regardé les circonscriptions » dans lesquelles il a « fait des scores de plus de 20 % » au premier tour de la présidentielle, évoquant « le Var », ou « Paris ».
En vue des législatives des 12 et 19 juin, pour lesquelles il compte bien présenter « 577 candidats », Eric Zemmour a déploré qu’aucune négociation ne soit en cours avec Marine Le Pen qui, selon lui, « préfère tuer Reconquête plutôt que devenir une force à 100-150 élus » au Palais-Bourbon. « Si elle veut vraiment résister à l’Assemblée (…) il faut qu’elle accepte de faire un accord », a plaidé Eric Zemmour, tout en admettant n’avoir eu aucun contact avec la cheffe de file du Rassemblement national depuis le second tour de la présidentielle. Mais « le contact n’a jamais été rompu », a-t-il assuré, car « il y a des gens qui se parlent », au sein du RN et de Reconquête.
Candidat malheureux mais assumé
Eric Zemmour est également revenu sur sa première candidature à la présidentielle, marquée par une forte percée dans les sondages, au point d’envisager se hisser au deuxième tour, avant d’échouer à 7 %. « C’est mon échec, ma déception », a-t-il d’abord convenu, avant d’invoquer comme raison principale de sa défaite l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Ce qui a péché, « c’est Poutine », a-t-il résumé, expliquant que son électorat avait ensuite fait bloc derrière Emmanuel Macron, dans un « effet drapeau », puis s’était reporté sur Marine Le Pen, suivant un vote utile.
« L’élection présidentielle, vous pouvez penser qu’elle me donne tort. Moi je vous dis qu’elle me donne raison », a lancé Eric Zemmour, en avançant que ses thèses, comme celle du « grand remplaçant », restent « le sujet majeur ». « Je ne dis pas que les Français ont eu tort (…). Je dis que j’ai perdu, mais que j’aurai raison, je le sais », a-t-il martelé.