Ambiance de campagne ce jeudi sur Twitter, où des citoyens ou des élus opposés à Jean-Luc Mélenchon ont relayé une capture d’écran d’un titre de Ouest-France*, bien que le titre ait été rapidement modifié la veille au soir. « Présidentielle. Jean-Luc Mélenchon n’exclut pas de soutenir Le Pen au second tour en cas de duel avec Macron », pouvait-on y lire.

Le quotidien avait pourtant rapidement supprimé le tweet après sa publication mercredi soir. L’article vers lequel celui-ci renvoyait a lui aussi été prestement modifié : il a été mis à jour un quart d’heure après sa parution, avec ce nouveau titre : « Présidentielle. Jean-Luc Mélenchon consultera ses soutiens en cas de duel Le Pen-Macron ». Le journal régional a précisé que la première version de l’article était une « erreur » qui « résultait d’une mauvaise interprétation de la consultation que souhaite lancer M. Mélenchon ».

L’article de Ouest-France s’appuie sur une dépêche de l’AFP (Agence France presse) publiée mercredi soir à 19h58 et qui est titrée « Mélenchon ferait une consultation de sa base en cas de duel Macron-Le Pen ». L’agence de presse y reprend une interview qu’a accordée Jean-Luc Mélenchon au quotidien breton Le Télégramme.

Interrogé sur ses consignes de vote en cas d’un second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon déclare qu’il demandera ce qu’il faut faire aux « 310.000 personnes » qui parrainent sa candidature. « Le soir du premier tour, on leur demandera ce que l’on fait pour le deuxième tour », développe-t-il. « Mais ça sera plus facile car j’ai une bonne chance d’y être ! », continue-t-il, écartant ainsi l’hypothèse d’un duel entre le président sortant et la candidate du RN. Relancé par le quotidien breton, Jean-Luc Mélenchon insiste sur ce point, expliquant que « la probabilité pour qu'[il] arrive au second tour est assez élevée ».

La même réponse qu’en 2017

En 2017, le chef de file des Insoumis avait adopté la même position, lançant une consultation numérique auprès de ses soutiens. Charlotte Girard, coresponsable du programme, avait écarté l’option du soutien à la candidate d’extrême-droite : « Nous avons toujours eu une position très claire sur le fait que jamais nous n’appellerions à voter pour le FN, avait-elle expliqué à France 24. Cette option n’existe pas chez nous. »

Il ne sera pas non plus possible pour les soutiens de Jean-Luc Mélenchon d’appeler à soutenir la candidate RN en 2022, a par ailleurs expliqué l’équipe du candidat à Ouest-France. Le député LFI Adrien Quatennens a explicité cette position de principe, ce jeudi sur France Info : « Le vote d’extrême-droite n’est pas une option pour nous. »

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