REFORMELes syndicats critiquent la réforme du RSA voulue par Macron

Présidentielle 2022 : Les syndicats « en désaccord profond » avec la réforme du RSA voulue par Emmanuel Macron

REFORME« Là, on culpabilise ceux qui ont des difficultés dans la vie », a critiqué le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez
RSA : les principales limites
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président-candidat Emmanuel Macron a présenté son programme pour 2022 jeudi, et celui-ci est déjà critiqué. La réforme du RSA voulue par le président sortant, avec « un meilleur équilibre des droits et devoirs » et « l’obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine » à une activité facilitant l’insertion professionnelle, fait particulièrement réagir.

Plusieurs syndicats ont dénoncé la philosophie d’une telle réforme. « Cela consiste à dire – comme pour les privés d’emplois – que ceux qui sont au chômage, ceux qui bénéficient du RSA, le font par plaisir », a critiqué le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur RTL.

« Les plus pauvres doivent être accompagnés »

« Il faut leur trouver du boulot, du boulot qui correspond à leurs qualifications avec un salaire digne. Là on culpabilise ceux qui ont des difficultés dans la vie, comme si c’était de leur faute ou un choix personnel », a-t-il poursuivi.

Même son de cloche pour Laurent Escure, son homologue de l’Unsa, qui a fait part sur Twitter de son « désaccord profond avec le projet de M. Macron ». « Les plus pauvres doivent être accompagnés, et non suspectés ou punis. Une formation doit être offerte, pas imposée », a-t-il jugé. Fin septembre 2021, le nombre de bénéficiaires du RSA était estimé à 1,91 million de foyers.