Présidentielle 2022 : Serge Tinland, candidat de la « Première République citoyenne » et des ovnis pour « le bien-être de l’humanité »
LES YEUX VERS LE CIEL•L’Azuréen, qui ne bénéficie encore d’aucun parrainage, veut investir dans la Recherche fondamentale, notamment extraterrestre, et lutter contre la pauvreté et l’évasion fiscaleFabien Binacchi
L'essentiel
- Parmi les « petits candidats » à l’élection présidentielle, Serge Tinland appelle à « juger et incarcérer » les « élites » et à investir massivement dans la « recherche d’intelligence extraterrestre » pour « faire des découvertes qui peuvent changer la face du monde ».
- Déjà candidat en 2017, Serge Tinland n’avait pas obtenu de parrainage et il n’en a toujours pas pour le scrutin à venir.
Il dénonce la « dictature en marche », s’oppose avec virulence au « pass sanitaire » et appelle à « juger et incarcérer » les « élites ». Pour Serge Tinland, la vérité se trouve dans la « constitution de la Ière République citoyenne » mais aussi ailleurs. Cet Azuréen de 59 ans, « petit candidat » pour la deuxième fois à l’élection présidentielle, y croit dur comme fer : c’est en regardant vers le ciel et l’infini de l’espace que les maux de la Terre pourraient être soignés. En empruntant à d’éventuelles intelligences extraterrestres, aux ovnis.
« Imaginez une civilisation qui aurait 1 million d’années d’avance technologique sur la nôtre. Et imaginez les bonds que l’on pourrait faire pour le bien-être de l’humanité en découvrant cela. » Interrogé par le bureau niçois de 20 Minutes, le quinquagénaire défend d’autant plus cette idée depuis que « le gouvernement américain a officiellement reconnu le 25 juin 2021 des observations d’Objets volants non identifiés » selon lui.
« Ce n’est plus du tout dans le domaine de raillerie ou de la moquerie »
Dans ce rapport, le renseignement américain évoque des dizaines de phénomènes constatés par des pilotes militaires et ne pouvant être expliqués mais affirme aussi qu’il n’existe pas de preuves d’existence des extraterrestres. Pour Serge Tinland, en tout cas, « le dossier "exogène ovni" n’est plus du tout dans le domaine de la raillerie ou de la moquerie aujourd’hui ». Il ne craint donc pas de passer pour un illuminé. « En juillet, l’université d’Harvard a même pris la décision d’ouvrir officiellement un projet de recherche international sur le sujet, le Galileo project », raconte celui qui assure avoir lui-même fait l’expérience de ces énigmatiques observations dans le ciel azuréen.
Technicien supérieur de plongée reconverti dans l’aéronautique, Serge Tinland, désormais en préretraite, est bénévole pour le programme Seti, Search for extra-terrestrial intelligence, un ensemble de projets de « recherche d’intelligence extraterrestre ». « Il faut investir massivement là-dedans, mais aussi dans la recherche fondamentale en général, appuie cet habitant de Seillans, dans le Var. Aujourd’hui, la recherche que nous connaissons doit être rentable. De fait, elle est bridée et c’est un crime contre l’intelligence humaine. Il faut libérer cela, pour nous permettre des bonds dans notre évolution. Il faut faire des découvertes qui peuvent changer la face du monde. »
Il évoque l’exemple de l’aviation, « dont la technologie n’a pas évolué depuis ses débuts ». « C’est très polluant, très bruyant et peu efficace par rapport aux carburants que nous utilisons. Il faut regarder vers d’autres civilisations exogènes en avance sur notre temps », appuie Serge Tinland, qui se définit comme un « passionné du questionnement permanent sur la vie, son émergence et sa capacité à se développer, ici ou ailleurs ».
Parmi ses « combats », la pauvreté et l’évasion fiscale
Mais son programme, écrit depuis 2015 « à la base comme une simple réflexion », ne « se résume pas qu’à cela ». Basé sur une nouvelle constitution de « République citoyenne », porté par des « référendums d’initiative populaire », il est « complet » et surtout « entièrement finançable », insiste-t-il. Son principal combat serait celui contre la pauvreté. « En France, il y a 400.000 êtres humains dans la rue, sans parler des 10 à 15 millions de pauvres qui vivent à côté. Les deux années qui viennent de s’écouler n’ont rien aidé et on ne fait rien, s’énerve-t-il. On a mis des milliards pour soutenir l’économie mais le premier des soutiens doit être celui de ces personnes. Le gouvernement n’est pas digne. Et aucun candidat ne se saisit véritablement de ce sujet. On ne parle que de sécurité et d’insécurité ».
Président de la République, sa première action serait de « réquisitionner l’ensemble des logements de l’Etat pour les donner sans condition à ceux qui sont dans le besoin jusqu’à ce qu’ils se réinsèrent ». Pour lui, avec la fin de la pauvreté, il n’y aurait « plus de problème d’insécurité, plus de problème de pouvoir d’achat et plus de conflit entre les uns et les autres ». Et pour boucler les finances, Serge Tinland mènerait une autre croisade : celle de l’évasion fiscale « où il y aurait plus de 1.200 milliards d’euros à récupérer ». Selon le Parlement européen, ce serait plutôt 1.000 milliards à l’échelle de l’Union européenne.
Mais pour défendre ses idées jusqu’au bout, il y a un grand pas que Serge Tinland ne pourra très certainement pas franchir, comme en 2017. Celui des 500 parrainages à réunir d’ici au 4 mars. Mercredi soir, après « 16.800 contacts après des élus de la République », il n’avait obtenu « qu’un seul retour et zéro promesse » de soutien. « Presque tous les élus sont coincés par leur parti, soupire-t-il. Et concernant les 3.000 qui ne le sont pas, la levée de l’anonymat du parrainage a été un coup important contre la démocratie. »