Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse trouverait « tout à fait lâche » qu’Emmanuel Macron refuse de débattre
TACLE•La candidate LR ne mâche pas ses mots à l’égard d’une « présidence du mépris » et d’un « président qui a peur de débattre »X.R. avec AFP
La non-officialisation de la candidature d’Emmanuel Macron commence à agacer ses futurs adversaires. Alors que la majorité a laissé entendre qu’il refuserait les débats avant le premier tour, Valérie Pécresse a assuré mercredi qu’elle trouverait cela « tout à fait lâche ». « Je vois un président qui a peur de débattre », car « il sait que tout ce qu’il est en train de construire comme vitrine est en fait un écran de fumée », a affirmé sur CNews la candidate LR à la présidentielle, alors que le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’est déclaré « sceptique » sur l’utilité d’un tel débat.
« Je suis la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron car la seule à porter un vrai projet global de la France », a-t-elle martelé. « Je trouve ça tout à fait lâche de ne pas venir défendre soi-même son bilan, on a besoin qu’il soit montré aux Français », a ajouté la candidate en assurant que pour sa part elle ne débattrait pas avec « un porte-voix de la présidence du mépris ».
Valérie Pécresse fustige « une France passoire » sur le plan migratoire
Étrillant le chef de l’État, Valérie Pécresse a énuméré : « 32 % de hausse des violences, 270.000 titres de séjour, 100.000 réfugiés (…), on a aujourd’hui un bilan qui est mauvais », avec en outre « une école en grande souffrance, une justice noyée, une santé à bout de souffle ». Qualifiant sa politique économique de « village Potemkine », elle a en outre estimé qu'« Emmanuel Macron n’a pas dans son vocabulaire le mot sanction » car « il est communautariste, il vient de la gauche ».
Quant à sa politique migratoire « elle n’est pas pilotée, c’est un souk absolu » avec « une France passoire », a estimé la présidente de la région Ile-de-France qui défend, elle, l’idée de quotas. Elle a aussi redit son projet d'« alliance » des pays frontaliers, « qu’on aide puissamment pour remplir une mission de contrôle des frontières extérieures de l’Europe », avec des camps d’enregistrement des migrants comme en Grèce. « Ça marche, c’est efficace, on peut le faire partout aux frontières de l’Europe », a-t-elle assuré, défendant un projet de « dignité, liberté, ordre » en assurant : « avec moi, ce sera impunité zéro, plan Orsec pour la justice pour sanctionner rapidement ».