Franc succès pour la « Primaire populaire ». L’élection à l’initiative de militants indépendants pour désigner un candidat commun de gauche à la présidentielle de 2022, compte désormais 250.000 inscrits. Ce chiffre atteint lundi est d’ores et déjà le plus important des primaires qui aient eu lieu, dépassant la primaire écologiste de septembre (122.000) et le congrès des Républicains début décembre (près de 140.000).

Ce chiffre pourrait encore grimper car les inscriptions se clôtureront le 23 janvier à minuit. Ces électeurs participeront au vote d'« investiture » qui aura lieu du 27 au 30 janvier. Il désignera un candidat à soutenir parmi sept personnalités qui aujourd’hui ne semble pas pouvoir rivaliser seule avec les candidats de droite et Emmanuel Macron en vue du premier tour de la présidentielle le 10 avril.

Mélenchon, Jadot et Hidalgo ne reconnaissent pas le vote

Mais trois des sept candidats ont pour l’instant refusé de reconnaître le résultat du vote : l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo. L’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira – déclarée candidate à la présidentielle samedi –, le député européen Pierre Larrouturou et les candidats issus de la société civile Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie ont quant à eux dit qu’ils se plieraient aux résultats.

Les porte-parole de la « Primaire populaire » Mathilde Imer et Samuel Grzybowski ont indiqué qu’ils organiseraient, mercredi 19 et jeudi 20 janvier, dans un format médiatique encore à déterminer, des « auditions » des candidats ou de leurs représentants qui seront soumis à une sélection de questions formulées par les inscrits. « On espère y voir EELV, LFI et le PS. » Lors du scrutin en ligne, ont-ils précisé, une pastille indiquera si le candidat a accepté ou non de reconnaître son issue.

Ils ont enfin annoncé avoir « passé la barre des 14.000 petits donateurs individuels ». Sur les 730.000 euros de dons reçus à date de samedi, le don médian a été de 23 euros et 433 personnes ont donné plus de 200 euros. La « Primaire populaire » a par ailleurs contracté 175.000 euros de prêts.