Présidentielle 2022 : Eric Ciotti va boycotter la visite d’Emmanuel Macron ce lundi à Nice
SECURITE•Dans un entretien au « Figaro », le député LR des Alpes-Maritimes accuse le chef de l’Etat de « laisser aux Français une France Orange mécanique »20 Minutes avec AFP
Eric Ciotti ne va pas dérouler le tapis rouge à Emmanuel Macron, en visite ce lundi à Nice sur le thème de la sécurité. Le député LR des Alpes-Maritimes et lieutenant de Valérie Pécresse profite même de ce déplacement présidentiel, qu’il boycottera, pour accuser le chef de l’Etat de « laisser aux Français une France Orange mécanique », dans Le Figaro à paraître ce lundi.
Fustigeant « un Waterloo sécuritaire » au moment d’évoquer le bilan du président en matière de lutte contre la délinquance, Eric Ciotti s’en prend vertement à Emmanuel Macron en visite dans sa circonscription, prétexte selon le député à « une petite manœuvre électorale ».
Un tacle contre Christian Estrosi
« Emmanuel Macron est en train de dévoyer les institutions en faisant campagne avec les moyens de l’État de façon éhontée. Il vient déposer la première pierre factice d’un commissariat dont les travaux ne commenceront pas avant deux ans et dont la demande de permis de construire n’est même pas déposée », fustige l’élu qui ne participera pas au traditionnel accueil républicain. Eric Ciotti organisera par contre une « contre-programmation » à la maison d’arrêt de Nice dans la matinée, a indiqué son entourage. Puis il lancera le comité « Pécresse 2022 » dans les Alpes-Maritimes.
Le président de la République doit, lui, faire des annonces sur la police et la sécurité à l’occasion de ce déplacement. « Je ne cautionnerai pas cette petite manœuvre électorale concoctée par le maire de Nice, premier zélateur de Macron », ajoute le député dans une allusion à Christian Estrosi (ex-LR) avec lequel il entretient des rapports orageux.
Outre la référence au film du réalisateur britannique Stanley Kubrick, La France Orange mécanique est également le titre d’un essai controversé de Laurent Obertone paru en 2013 et plébiscité dans les milieux d’extrême droite. Pour Eric Ciotti, « la candidate de l’ordre, c’est Valérie Pécresse » et le « Beauvau de la sécurité ou le livre blanc n’auront été que palabres n’ayant débouché sur aucune grande loi d’orientation pour la sécurité intérieure ou la Justice ». L’exécutif a pourtant annoncé présenter un texte pour le début de l’année. Celui-ci ne sera cependant pas adopté avant la fin de la mandature en raison du calendrier parlementaire serré.