Présidentielle 2022 : Robert Ménard choisit de parrainer Marine Le Pen plutôt qu’Eric Zemmour
SOUTIEN•Le maire de Béziers espère toutefois que les deux candidats se rencontrent, en févrierN.B. avec AFP
Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard (divers droite), préfère Marine Le Pen (RN) à Eric Zemmour (divers droite). L’élu a apporté officiellement ce vendredi son parrainage à la candidate du RN à la présidentielle, en visite dans la sous-préfecture héraultaise, « malgré les désaccords » entre eux.
« On n’est pas obligés d’être d’accord sur tout pour travailler ensemble », a déclaré l’édile, qui assure avoir désormais « beaucoup moins » de désaccords avec Marine Le Pen. « J’ai eu des mots injustes à ton égard (…) mais en même temps, les choses ont changé. Le RN n’est pas le FN », a-t-il ajouté. « Il y a quelques années, tu étais plus clivante que tu ne l’es », mais « Marine, elle fait une campagne très différente de 2017, elle a pris une dimension différente, elle incarne mieux la fonction présidentielle ».
« Mon but n’est pas de chercher des clones »
« On peut travailler ensemble quand on a des désaccords », a renchéri Marine Le Pen, en redisant vouloir un gouvernement « d’union nationale, ce qui présuppose des désaccords ». « Mon but ce n’est pas de chercher des clones, c’est de convaincre au-delà » du RN, auquel Robert Ménard n’a jamais adhéré. « Robert a eu des mots durs pour moi mais il faut l’accepter » et « être capable de passer au-dessus de soi-même pour mettre en place les conditions du rassemblement », a-t-elle ajouté.
Les deux responsables d’extrême droite avaient déjà scellé leur réconciliation le 16 février 2021. Ce vendredi, ils n’ont pas caché leurs divergences, par exemple sur le pass vaccinal, soutenu par Robert Ménard et contesté par Marine Le Pen, ou sur les clivages politiques. « Moi, je crois à un clivage droite-gauche », a dit le maire de Béziers, défenseur d’une « union des droites ». « Moi, non », a répondu la patronne du RN.
Robert Ménard a redit son souhait qu’une rencontre soit organisée en février entre Marine Le Pen et Eric Zemmour, pour qu’ils conviennent de se désister en faveur du mieux placé. Le maire avait reçu le 16 octobre, dans sa ville, Eric Zemmour pour une conférence aux allures de meeting, où l’ancien éditorialiste avait souhaité « enlever le pouvoir (aux) contre-pouvoirs » tels que « la justice, les médias, les minorités ».