Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo affirme qu’elle ne se retirera pas si Christiane Taubira est candidate
GAUCHE DIVISEE•L’arrivée de l’ancienne ministre de la Justice viendrait s’ajouter à la longue liste des candidats de gauche pour cette électionM.F avec AFP
On avait du mal à imaginer la gauche encore plus scindée qu’aujourd’hui pour l’élection présidentielle, mais visiblement c’est possible. Christiane Taubira, l’ex-Garde des Sceaux sous le gouvernement de François Hollande, envisagerait de se lancer dans la course à l’Elysée. Une candidature en plus de la dizaine déjà en lice à gauche, dont celles d’Anne Hidalgo (PS), de Jean-Luc Mélenchon (LFI), de l’écologiste Yannick Jadot ou encore de Fabien Roussel (PCF).
Interrogée sur BFMTV ce jeudi sur un possible retrait de sa candidature au cas où Christiane Taubira se lancera dans la course à l’Elysée en janvier, Anne Hidalgo a été catégorique. « Absolument non », a déclaré la candidate socialiste à la présidentielle.
Hidalgo toujours en guerre pour une primaire
« C’est une candidature supplémentaire, et moi en ce qui me concerne je propose une primaire de la gauche », a rappelé la maire de Paris, créditée entre 3 et 7 % des intentions de vote dans les sondages. « La population la veut, vous avez 85 % des Françaises et des Français qui se disent de gauche qui appellent cette primaire », a-t-elle expliqué, même si « ça ne lui a pas échappé » que pour le moment aucun de ses principaux concurrents à gauche ne souhaite y participer.
« Une primaire, c’est la meilleure façon de choisir de façon transparente » une candidature unique à gauche, a-t-elle insisté. En tant que « femme de gauche, chef d’un exécutif », « je comprends que quand la gauche n’est pas rassemblée, la gauche qui veut gouverner ensemble évidemment, si elle n’est pas rassemblée, elle ne peut pas gouverner », a-t-elle ajouté.
Quelle forme pourrait prendre la primaire ? « Il y a des propositions qui sont faites », a répondu Anne Hidalgo, sans citer explicitement la primaire populaire, une initiative citoyenne qui doit avoir lieu fin janvier. « Il faut bien sûr y travailler, pour que le vote soit un vote qui donne confiance aux citoyens pour venir voter », a-t-elle ajouté. Mais pour la candidate, il reste du temps : « On a encore le mois de janvier pour le faire ».