POLITIQUEQui sont finalement les candidates du PS et de LREM dans le Grand-Est ?

Régionales dans le Grand-Est : « Sans étiquette » ou LREM, soutien ou non du PS... Quelles candidates représentent quel parti ?

POLITIQUEDifficile de s'y retrouver avec deux têtes de liste qui possèdent des soutiens du Parti socialiste ou une ministre qui n'affiche pas le soutien de La République en marche...
Thibaut Gagnepain

Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • Les élections régionales des 20 et 27 mai approchent. Dans le Grand-Est, les candidats se déclarent peu à peu.
  • Mais tout n’est pas clair car deux listes revendiquent, clairement ou non, le soutien du Parti socialiste, et une ministre en place n’évoque pas l’étiquette LREM…
  • Qu’en est-il vraiment ? On a essayé d’y voir plus clair.

Les masques tombent peu à peu. En l’espace d’une semaine, deux nouveaux candidats se sont déclaré tête de liste pour les élections régionales dans le Grand-Est. La ministre déléguée à l’Insertion, Brigitte Klinkert, puis le président sortant, Jean Rottner.

L’occasion d’y voir enfin clair, à un mois et demi du scrutin, les 20 et 27 juin ? Oui… et non. Car des zones d’ombre demeurent à propos des investitures des partis politiques. Pas pour Laurent Jacobelli (Rassemblement national), Florian Philippot (Les Patriotes), Louise Fève (Lutte Ouvrière) ou Martin Meyer (Unser Land). Non, c’est plutôt du côté de Brigitte Klinkert, d’Aurélie Filippetti et d’Eliane Romani qu’il faut chercher.

Pour la première, le soutien du parti au pouvoir pourraît paraître évident puisque la native de Colmar fait partie du gouvernement depuis l’été dernier. Sauf qu’elle revendique n’être « membre d’aucun parti ». « Je ne suis pas une femme d’étiquette », écrit encore l’ancienne présidente du conseil départemental du Haut-Rhin dans sa déclaration d’intention. Le logo de La République en marche n’y figure nulle part alors… qu’elle a bien l’investiture LREM. Contacté par téléphone, le parti l’a confirmé à 20 Minutes.

Alors, simple oubli de la candidate ou réelle volonté de ne pas voir son image associée à celle d’Emmanuel Macron ? « Elle n’est pas affiliée à un parti mais plusieurs la soutiennent puisqu’elle rayonne sur un périmètre qui va de la gauche à la droite en passant par le centre », répond-on dans l’entourage de l’intéressée.

Deux listes, un seul PS

Autre doute possible pour les électeurs, le soutien du Parti socialiste. Dans ce cas, deux listes présentent des élus affiliés à la rose : celles de l’écologiste Eliane Romani et celle de l’ancienne ministre de la Culture (2012-2014) Aurélie Filippetti. « On a un accord avec le PS dans le cadre du pacte Grand-Est, assure la première nommée. On a même sorti des tracts et des affiches avec son logo ! »

« Ils n’en ont pourtant pas le droit », répond dans l’autre camp Pernelle Richardot, par ailleurs trésorière nationale du… PS. « C’est impossible de revendiquer le moindre soutien car la commission électorale du parti a bloqué l’investiture d’un candidat dans la région. Le temps de laisser aux discussions la possibilité aboutir. »

Celles-ci patinent et les deux listes se renvoient aujourd’hui la faute dans l’échec des négociations. « Eux parlaient du rassemblement de la gauche, moi je l’ai fait. Mais tant que rien n’est déposé en préfecture, je leur tends la main », lance Eliane Romani. « Le problème, ce n’est pas de la tendre mais de mettre quelque chose dedans. Or là, il n’y a rien », rétorque Pernelle Richardot en annonçant que son parti pourrait très bientôt sortir de son silence. Les masques tombent peu à peu…