Elections européennes: Les indépendantistes catalans Puigdemont et Junqueras élus
RESULTATS•Carles Puigdemont risque cependant d'être arrêté s'il se rend en Espagne pour prêter serment devant la Commission électorale20 Minutes avec AFP
Principales figures de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, les indépendantistes Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique, et Oriol Junqueras, incarcéré en Espagne, ont été élus dimanche au parlement européen. La grande question sera désormais de savoir s’ils pourront exercer leur mandat.
Ancien président régional catalan, Carles Puigdemont, qui s’est établi en Belgique pour échapper aux poursuites judiciaires en Espagne, était tête de la liste d’indépendantistes « Libres pour l’Europe » qui a obtenu 2 sièges et 4,6 % des voix selon des résultats quasi définitifs.
Selon des sources au sein du parlement européen, son élection ne devrait toutefois être validée qu’après sa prestation de serment en personne devant la Commission électorale espagnole. Or, il serait immédiatement arrêté s’il rentrait en Espagne. Carles Puigdemont affirme lui au contraire pouvoir disposer de l’immunité parlementaire dès son élection.
« La meilleure manière de dénoncer la répression de l’Etat espagnol »
Oriol Junqueras a été élu pour sa part à la tête d’une liste comprenant aussi des indépendantistes basques et des nationalistes galiciens qui a remporté 3 sièges et 5,8 % des voix.
Ancien vice-président du gouvernement régional de Carles Puigdemont et chef du parti Gauche républicaine catalane (ERC), il est actuellement en détention provisoire et jugé avec d’autres indépendantistes catalans pour leur rôle dans la tentative de sécession. Elu également député en Espagne lors des législatives du 28 avril, il a été suspendu de ses fonctions vendredi, trois jours après avoir été libéré de prison quelques heures pour prêter serment.
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« Ils nous ont suspendus en Espagne mais ils ne pourront pas le faire en Europe ! », a-t-il alors réagi sur Twitter. « Un prisonnier politique entrant au Parlement européen est la meilleure manière de dénoncer la répression de l’Etat espagnol, c’est mettre en échec l’Etat devant toute l’Europe ».