VIDEO. Européennes:«C'est une nouvelle étape de mon engagement politique», explique Fabienne Keller, 7e de la liste LREM
INTERVIEW•Sénatrice du Bas-Rhin et ancienne maire de Strasbourg, Fabienne Keller a décroché la 7e place sur la liste de La République en marche pour les élections européennesPropos recueillis par Nils Wilcke
L'essentiel
- Malgré sa présence sur la liste LREM, Fabienne Keller ne ferme pas la porte à une candidature à la mairie de Strasbourg en 2020. « Chaque chose en son temps », répond-elle.
- La 7e position de Fabienne Keller sur la liste LREM a repoussé l’adjointe strasbourgeoise Nawel Rafik-Elmrini à la 29e place. Faisant grincer des dents parmi les soutiens de celle-ci
La juppéiste Fabienne Keller, sénatrice (Agir-La droite constructive) du Bas-Rhin, a décroché la 7e place de la liste « Renaissance » menée par La République en marche, le MoDem et des partenaires pour les élections européennes. L’ancienne maire de Strasbourg, qui demeure une opposante de la majorité municipale en place, explique à 20 Minutes les raisons qui l’ont poussé à se présenter et répond aux critiques sur la composition de la liste qu’elle a rejoint.
Pourquoi vous présenter aux élections européennes ?
Parce que l’Europe est un projet passionnant. J’ai toujours travaillé sur les sujets européens. L’Europe nous a apporté la prospérité et la démocratie. Quand j’étais maire de Strasbourg, j’ai bien vu à quel point nos voisins allemands étaient impatients et heureux de travailler avec nous pour faire avancer l’Europe. Je suis très heureuse de me présenter à ces élections.
Vous avez été à l’UDF, puis à l’UMP et chez LR avant de quitter ce parti, pourquoi vous présenter sous l’étiquette LREM ?
La liste « Renaissance » est une liste de rassemblement. Au sein du groupe Agir auquel j’appartiens, nous avons fait ce choix pour porter une vision forte sur l’Europe. L’Europe doit se réformer sur tous les sujets, que ce soit sur l’immigration ou le chômage. Avec la conviction que l’Europe est la bonne échelle pour défendre au mieux notre projet sur ces questions.
Cette candidature marque-t-elle la fin de vos ambitions pour la mairie de Strasbourg ?
Chaque chose en son temps. La question d’une éventuelle candidature à la mairie de Strasbourg ne se pose pas encore.
Si vous êtes élue députée européenne, vous ne pourrez plus être sénatrice. Vous quittez le Sénat sans regrets ?
En effet, comme vous le savez, on ne peut pas cumuler deux fonctions parlementaires. J’ai passé quinze belles années comme sénatrice. J’ai eu la chance d’être vice-présidente de la commission des affaires européennes au Sénat. J’ai aussi été administrateur de l’Agence française de développement. Ma candidature est une nouvelle étape de mon engagement politique. Nous nous trouvons à un moment charnière pour l’Europe.
Allez-vous défendre la place du Parlement européen à Strasbourg ?
Je m’engagerai comme je l’ai toujours fait pour que le Parlement européen reste à Strasbourg. Je fais partie de la Task force [groupe d’élus créé par Catherine Trautman pour contrer les manœuvres des partisans d’un siège unique, à Bruxelles] pour le Parlement européen. C’est l’Histoire qui a fait de Strasbourg une capitale européenne et elle doit le rester.
Votre place sur la liste LREM a relégué à la 29e place l’adjointe strasbourgeoise Nawel Rafik-Elmrini. Ce qui a fait réagir ses alliés. Vous assumez votre place ?
Je ne suis pas membre de LREM. Je fais partie d’Agir. C’est un tout autre parti politique. Ma candidature n’a vraiment rien à voir avec la sienne. Agir a organisé une commission d’investiture et j’ai été positionnée en tête de liste. C’est pour cette raison que je me retrouve à cette position à Renaissance. Et seulement pour cette raison.