VIDEO. Elections européennes: Jean-Luc Mélenchon annonce une liste transnationale «Europe insoumise»
POLITIQUE•A la convention de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir que son mouvement pourrait s'associer à d'autres partis européens si le scrutin devenait transnational...Thibaut Le Gal
Jean-Luc Mélenchon répond à Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat souhaite faire du scrutin de 2019 l’occasion d’un affrontement entre « proeuropéens » et « eurosceptique ».
« La prochaine élection sera un référendum sur la question européenne », a confirmé Jean-Luc Mélenchon, provoquant les applaudissements des 1.500 personnes présentes à Clermont-Ferrand pour la convention nationale du mouvement. « Il va falloir convaincre, il faut sortir du carcan, il faut briser les chaînes, il faut sortir des traités budgétaires européens […] Nous nous voulons faire l’Europe de la paix, eux veulent faire l’Europe de la Défense », a-t-il lancé, avant d’annoncer :
« « Il est donc temps de tourner la page, car il y aura une liste France insoumise aux élections européennes. Et s’il y a une liste transnationale, il y aura une liste transnationale « Europe insoumise » avec Podemos, avec le Bloco [portugais], avec nos amis grecs, avec tant d’amis et de camarades sur tout le vieux continuent. » »
Polarisation du débat européen
Comme Emmanuel Macron, le leader de la France insoumise polarise donc le débat, au niveau européen, avec d’un côté « l’Europe des peuples, des salariés » et de l’autre, « l’Europe du fric », selon ses mots.
Cette vieille idée d’une constitution de listes transnationales a récemment été relancée par Emmanuel Macron à Athènes. Le président espère ainsi utiliser les sièges vacants du Royaume-Uni, conséquence du Brexit, pour les « redistribuer » à des listes communes aux pays européens.
«Remplacer l’Europe des banques par l’Europe des peuples»
« Emmanuel Macron a évoqué un changement de système possible pour les prochaines élections européennes avec ces listes transnationales. Nous nous préparons donc à tous les cas de figure », indique Thomas Guénolé, politologue proche de La France insoumise présent à Clermont-Ferrand. « Il existe d’ailleurs déjà un grand mouvement transnational pour remplacer l’Europe des banques par l’Europe des peuples. Nous l’avons vu lors des sommets pour un plan B ».
Cette transformation du scrutin européen paraît aujourd’hui difficile. Il faudrait une décision prise à l’unanimité des Etats membres et une transcription dans les lois de chaque pays.