PRESIDENTIELLEDupont-Aignan accuse Fillon d'avoir «pris en otage l'élection»

Dupont-Aignan au Cirque d'Hiver accuse Fillon d'avoir «pris en otage l'élection»

PRESIDENTIELLELe candidat de Debout la France a fait feu de tous bois ce mercredi soir...
Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle, le 1er février 2017 à son siège de campagne à Paris
Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle, le 1er février 2017 à son siège de campagne à Paris - NICOLAS MESSYASZ/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Nicolas Dupont-Aignan, offensif mercredi soir pour son dernier meeting à Paris, a attaqué les autres candidats du « système », accusant notamment François Fillon d’avoir « pris en otage l’élection » et disant s’adresser au « peuple ».

Au Cirque d’Hiver, devant 1.500 personnes selon l’équipe de campagne, le candidat souverainiste a pénétré dans la salle vers 19 heures aux cris de « Nicolas, président » et « On va gagner ».

Regrettant une campagne « creuse comme un tambour, aussi vide que bruyante », il s’est montré très offensif en un peu plus d’une heure de discours, taclant un à un les candidats du « système ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

La critique du « système »

« Cette campagne, polluée par les affaires, (…) a été prise en otage par les candidats victimes de leur propre mensonge », a-t-il dénoncé, déclenchant des huées dans la salle.

« Ce système qui a planifié la destruction de nos emplois sur notre sol (…) qui a endetté massivement nos Etats auprès des banques privés et qui, aujourd’hui, achète le pouvoir des politiques traditionnels et le silence des médias », selon le député-maire de Yerres (Essonne). Le candidat a également critiqué Mélenchon et Fillon concernant la tenue de l’émission politique de France 2 ce jeudi soir.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Dans la salle, des petits drapeaux bleu-blanc-rouge et des panneaux « NDA 2017 » attendaient les participants.

Des déçus de la politique

Pour Jean-Pierre, « ancien sarkozyste », le président de Debout la France est un homme « droit et intègre » contrairement à François Fillon, « qui a jeté une peau de banane sous les pieds de Sarkozy ». En l’absence de son candidat au second tour, ce chauffeur-livreur vivant à Beauvais « n’exclut pas de voter pour Marine Le Pen ».

Plus tôt, devant les portes du Cirque d’Hiver, certains électeurs se disant « déçus » du PS étaient venus en « curieux » au dernier meeting de Dupont-Aignan, comme Jean-Yvon, retraité vivant en Seine-et-Marne.

« J’étais de gauche mais ils m’ont tous déçu, j’aime bien Valls mais comme il a perdu à la primaire… », lâche-t-il, un exemplaire du Canard enchaîné sous le bras. « Je me retrouve dans le positionnement de Dupont-Aignan sur l’Europe, l’immigration ou la laïcité : il faut une immigration choisie mais sans fermer les frontières comme Le Pen », assure-t-il.

« Dans le potentiel électoral (…) je suis à 18 % »

Candidat pour la seconde fois à une présidentielle, 5 ans après ses 1,79 % de 2012, le président de Debout la France espérait créer une surprise dans cette élection, après une légère percée dans les sondages en début de campagne quand les premières révélations ont plombé la candidature de François Fillon.

Crédité d’environ 4 % des intentions de vote quelques jours avant le premier tour, Dupont-Aignan reste loin derrière le candidat de la droite, dans le carré de tête pour une qualification au second tour.

Mais il a encore clamé mercredi sur RTL être « bien au-delà de 4 % dans les cotes de popularité » et « nettement au-dessus de Le Pen ou Fillon, dans le potentiel électoral (…) je suis à 18 % ».