Les membres du PS qui ne se rallient pas à Hamon seront exclus, menace Cambadélis
POLITIQUE•Le ton est donné…Manon Aublanc
Après le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron, annoncé ce mercredi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste a tenu à clarifier la situation, dans un communiqué de presse publié sur le site du parti, pour les élus suivant le même chemin.
« Il n’y a pas de double appartenance »
Le premier secrétaire du Parti socialiste hausse le ton et clarifie la situation, les élus PS doivent faire un choix, au risque d’être sanctionnés : « Notre position est simple : Benoît Hamon est le candidat issu de la primaire, légitimé par une convention unanime du Parti socialiste. Ceux qui ont rejoint En Marche ! ne sont donc plus au Parti socialiste. Il n’y a pas de double appartenance. Ceux qui parrainent ne peuvent plus s’en réclamer. Et il faut condamner les manquements. »
Face aux nombreux ralliements d’élus PS au candidat d’En Marche !, annoncés depuis le début de la campagne, Jean-Christophe Cambadélis fait le point, sous-entendant que c’est davantage une histoire de médiatisation qu’un réel soulèvement pour Emmanuel Macron : « Treize membres du gouvernement se sont engagés en faveur de Benoît Hamon, 3 pour Emmanuel Macron. 22 députés ont parrainé Emmanuel Macron, 172 Benoît Hamon, et 18 sénateurs contre 53. Un seul Premier fédéral sur 100 a rejoint Emmanuel Macron. Et on compte à peine une dizaine de Secrétaires de section sur 3500 qui font sa campagne ».
Cambadélis fustige certains « d’enterrer » trop vite le PS
Dans son communiqué, Jean-Christophe Cambadélis a d’abord évoqué l’avenir du parti, que certains pensent déjà disparu avec la défaite « annoncée » de Benoît Hamon : « Notre formation serait morte et enterrée vivante par une défaite annoncée, sondages à la main, par médias interposés (…) Ne concluons pas trop vite au nom des sondages qui ont déjà démontré qu’ils pouvaient être démentis par la réalité. »
Le premier secrétaire a tenu à rappeler l’histoire du Parti socialiste, expliquant qu’une élection « ne dissout pas une Histoire » : « Nous avons perdu en 2002, nous fûmes même éliminés dès le premier tour. Nous nous sommes remis rapidement. Nous avons gagné en 2012, pourtant qui peut dire que le Parti socialiste avait réglé ses problèmes politiques ou stratégiques ? Nous avons été balayés aux élections municipales et européennes, mais nous étions à plus de 23 % aux élections départementales et 24 % aux élections régionales qui ont suivi ».