«L'Emission politique»: Hollande dénonce le manque de «dignité», de «responsabilité» de Fillon
REACTION•Les propos de François Fillon apportent « un trouble insupportable » à la campagne présidentielle, selon le chef de l'Etat…20 Minutes avec AFP
Le candidat de la droite est « au-delà maintenant, ou en deçà » de la « dignité » et de la « responsabilité » à respecter dans une campagne présidentielle, a déclaré François Hollande, au lendemain des accusations de « cabinet noir » portées par François Fillon.
« Je ne veux pas rentrer dans le débat électoral, je ne suis pas candidat, mais il y a une dignité, une responsabilité à respecter. Je pense que François Fillon est au-delà maintenant, ou en deçà », a déclaré le chef de l’Etat au micro de franceinfo.
« Ce qui n’est pas clair, c’est ce que François Fillon dit justifier auprès de la justice »
Interrogé sur le supposé « cabinet noir » évoqué jeudi soir par François Fillon lors de l’Emission politique de France 2, François Hollande a répondu : « Ecoutez, il y a un cabinet heureusement, qui travaille, mais nous n’avons pas à nous mêler des affaires. Et vous savez ma position, ça a toujours été l’indépendance de la justice, le respect de la présomption d’innocence et ne jamais interférer. Je crois que c’est très différent de mes prédécesseurs ».
« Tout est clair ici, et ce qui n’est pas clair, c’est ce que François Fillon dit justifier auprès de la justice », a encore déclaré François Hollande au micro de Jacques Vendroux, chef des sports du groupe Radio France, dans le cadre d’une émission sur le sport habituellement diffusée le dimanche soir.
Hollande « informé » des affaires concernant Fillon « par la presse »
Mis en examen la semaine dernière notamment pour détournement de fonds publics et recel et complicité d’abus de biens sociaux après des soupçons d’emplois fictifs dans sa famille, François Fillon a dénoncé jeudi soir sur France 2 un « scandale d’Etat » et accusé François Hollande d’organiser à la tête d’un « cabinet noir » les fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires.
Le chef de l’Etat avait immédiatement « condamn(é) avec la plus grande fermeté les allégations mensongères » de François Fillon, assurant n’avoir été « informé » des affaires concernant l’ancien Premier ministre que « par la presse ».
Les propos de François Fillon apportent « un trouble insupportable » à la campagne présidentielle, avait alors déclaré le président sortant, assurant que « le seul scandale ne concerne pas l’Etat, mais une personne qui aura à en répondre devant la justice ».