Présidentielle: Nathalie Arthaud demande aux Français de «ne pas donner leur voix» aux «grands candidats»
PRESIDENTIELLE•Car « ils ne méritent la confiance des travailleurs »...C. Ape.
Il y a quelques semaines lors d’un meeting, elle avait qualifié cette élection présidentielle de « comédie ». Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, a défendu ce mardi soir sur le plateau du JT de TF1 son choix de prendre part à la course à l’Elysée, se définissant comme la seule candidate communiste révolutionnaire.
La candidate, qui a obtenu 623 parrainages, a dit vouloir participer à l’élection pour « la dénoncer ». « Je me présente pour faire entendre le camp des travailleurs et défendre les intérêts des employés, des ouvriers, des chômeurs. Et je tiens à leur dire que voter pour ceux qu’on nous présente comme les grands candidats, c’est-à-dire pour Le Pen, Hamon, Macron, Fillon y compris pour Mélenchon, c’est donner son vote à des gens qui ne méritent pas la confiance des travailleurs et qui ne feront pas une politique favorable au monde ouvrier. »
Interdiction
Sur la manière dont elle entend faire lutter contre le chômage, Nathalie Arthaud explique « qu’un travail, un salaire pour tous, est un minimum, pour l’ensemble du monde du travail ». « La première des choses, c’est qu’on arrête l’hémorragie avec les suppressions d’emplois dans toutes ces grandes entreprises qui ont explosé les profits. On interdit les suppressions d’emplois chez SFR, Renault, dans le secteur bancaire comme à la BNP », a-t-elle lancé.
« Il faudrait se répartir le travail entre tous. C’est une aberration. Ceux qui sont en emploi aujourd’hui sont surchargés, ont des cadences infernales, des horaires délirants. C’est usant pour tout le monde alors que les autres sont condamnés au chômage. »
Diminuer le temps de travail
Ainsi, la candidate propose de « diminuer le temps de travail de ceux qui sont en activité et de créer des places pour ses jeunes qui attendent d’entrer en activité ». Elle propose également un salaire minimum fixé à 1.800 euros.
Autre mesure de son programme : la nationalisation des banques et des usines. « Nous sommes dans une économie qui fait faillite. A la fois il y a des richesses et des crises à répétition. Pour moi ceux qui dirigent aujourd’hui sont des irresponsables parce que l’argent qu’ils détiennent ils l’utilisent non pas pour investir ou créer des emplois mais pour eux les intérêts égoïstes. Donc oui je le conteste, je suis candidate communiste », a-t-elle lancé.