Chez les centristes, c'est la soupe à la grimace au soir du second tour des élections régionales. Alliés au parti Les Républicains, les centristes ont fait une maigre récolte dimanche soir: deux têtes de liste centristes sur trois ont été battues. Seul Hervé Morin a remporté, de justesse, la Normandie.

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Le président des députés UDI, Philippe Vigier, a échoué d'une courte tête devant le socialiste François Bonneau en Centre Val-de-Loire. François Sauvadet essuie lui aussi une défaite, presque à égalité avec le FN, laissant la région Bourgogne-Franche-Comté à Marie-Guite Dufay (PS). Seul Hervé Morin a remporté son pari en Normandie mais de très peu (36,43% contre 36,06 au PS).

Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a mis en avant dimanche notamment «l'union avec le centre» comme l'un des «principes» qui «doivent rester les nôtres à l'avenir». Les centristes de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) et du MoDem étaient alliés partout avec LR, à la seule exception du MoDem parti seul en Bourgogne Franche-Comté.

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La présentation de trois têtes de listes UDI au total avait été le fruit d'une négociation serrée avant l'été entre Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, et Nicolas Sarkozy. Certains membres des Républicains trouvaient d'ailleurs que trois têtes de liste centristes était bien trop généreux au regard du nombre global de régions que la droite espérait reconquérir.

Après le premier tour, et des résultats plus que mitigés, Jean-Christophe Lagarde avait pointé «la droitisation du discours» qui «valide les thèses absurdes de l'extrême droite». Pour lui, le résultat de dimanche soir interpelle «ceux qui aspirent à gouverner, parce qu'au premier tour on ne nous a pas fait confiance».

Même si l'élection n'a pas tourné à la catastrophe pour la droite et le centre, les résultats pourraient provoquer du remous en interne.