Régionale 2015: Le match des propositions des trois derniers candidats en Ile-de-France
ELECTIONS•Transports, lycées, emploi, Grand paris express… que proposent Valérie Pécresse, Claude Bartolone et Wallerand de Saint-Just ?...F.P et R.L
A deux jours du deuxième tour des élections régionales, 20 Minutes passe au crible les propositions des trois candidats franciliens sur les compétences clés d’un conseil régional : transport, lycée, emploi, Grand Paris express…
>> Transports
C’est le premier poste de dépense à ce jour du conseil régional d’Ile-de-France. Dans ce domaine, Claude Bartolone, promet d’augmenter progressivement l’offre de service sur les métros, RER et transilien pour aboutir d’ici les JO à un réseau fonctionnant 24h sur 24 en Ile-de-France. Il souhaite aussi embaucher 1.000 chauffeurs pour renforcer l’offre de bus en grande couronne et renforcer la présence humaine sur le réseau après 21h. Chaque noctilien disposerait par exemple d’un agent de sûreté à bord.
De son côté, Valérie Pécresse promet le renouvellement de toutes les rames existantes d’ici 2021, ainsi que la mise aux normes d’accessibilités pour les personnes à mobilité réduite de toutes les gares. Elle souhaite aussi renforcer la vidéosurveillance sur le réseau et créer « une seule et même police des transports », avec des compétences renforcées.
Wallerand de Saint-Just, tête de liste FN, veut lui mettre la priorité sur la modernisation des RER A, B, C et D. Il passerait en pilotage automatique une douzaine de lignes parmi les plus chargées du transilien. Il souhaite enfin placer en permanence dans chacune des gares franciliennes au moins deux agents de sûreté, dotés de prérogatives judiciaires.
>> Lycées et formations
« Pas un enfant ne doit rester au bord de la route », promet Claude Bartolone. Le candidat socialiste prévoit de lancer un plan « Réussite » dans les lycées et les CFA afin de faire reculer l’échec scolaire. De plus, la Région ouvrirait huit écoles du numérique proposant des formations aux jeunes désireux de s’engager dans ce secteur. Autre mesure phare de Claude Bartolone : la création de campus universitaires « lycées-facs » pour créer une meilleure transition entre le secondaire et le supérieur.
De son côté, Valérie Pécresse veut davantage miser sur l’apprentissage en doublant l’aide régionale. Et ce, en mettant la priorité sur les emplois aidés. Autre axe : le mérite. « Nous ouvrirons des internats d’excellence pour les boursiers méritants », détaille-t-elle dans son programme. Et « nous rétablirons les bourses au mérite versées aux bacheliers mention Très Bien ».
Wallerand de Saint-Just axe, lui, son discours sur la sécurité. Il évoque notamment la mise en place de caméras et de portiques. Le candidat frontiste souhaite créer trois « structures d’internats en apprentissage renforcé ». Ces établissements recevront « les jeunes âgés de 14 à 18 ans déjà connus des services de police pour des faits de délinquance ou de violence et faisant l’objet d’un placement d’office par le juge des enfants ».
>> Emploi, développement économique et aides aux entreprises
Claude Bartolone veut mettre en place un fonds d’investissement régional public-privé. Objectif : accompagner la création d’entreprises, renforcer leur compétitivité et impulser l’émergence de start-up. Le candidat PS s’engage aussi à créer « 5.000 emplois-jeunes régionaux ».
Valérie Pécresse a axé sa campagne « sur la liberté que doivent avoir les acteurs économiques et culturels franciliens pour entreprendre et innover. Trop se tournent aujourd’hui vers Londres ou Berlin. Je ne l’accepte pas », expliquait-elle dans une interview à 20 Minutes. Elle souhaite ainsi inscrire « des clauses sociales et imposer des conditions strictes de service après-vente dans les marchés publics pour encourager les entreprises à s’implanter et produire dans la Région ». « Nous proposerons aussi aux demandeurs d’emploi des formations adaptées aux 100.000 emplois non pourvus chaque année en Ile-de-France », détaille-t-elle.
Wallerand de Saint-Just souhaite, lui, « développer l’apprentissage pour et par l’artisanat via les TPE/PME/PMI avec un débouché immédiat dans le monde du travail ». Au total, selon lui, « c’est un demi-milliard qui pourrait être consacré à une politique économique de redressement régional de l’activité et de l’emploi ».
>> Le Grand Paris express
En Ile-de-France, le Grand Paris express ne laisse aucun candidat indifférent. Le projet de super-métro prévoit l’extension de deux lignes et la création de quatre nouvelles autour de Paris d’ici 2030. Claude Bartolone comme Valérie Pécresse y voient un projet vital pour Paris et souhaitent même accélérer le calendrier. Tout le contraire de Wallerand de Saint-Just, qui voit le Grand Paris Express comme « un projet déraisonnable ». Il n’en garderait que l’extension prévue des lignes 11 et 14.