Le Drian devra choisir entre la Bretagne et son poste de ministre, assure Valls
REGIONALES•Le ministre de la Défense est candidat dans sa région d'origine...N.Beu. avec AFP
Président de région ou ministre, il faudra choisir. S’il est élu en décembre à la tête de la Bretagne, Jean-Yves Le Drian devra se conformer à la « règle » et ne pourra pas cumuler les deux fonctions, a rappelé ce jeudi Manuel Valls.
« Mais vous connaissez la règle ! On ne peut pas être président de région, maire d’une grande ville, et être membre du gouvernement », a rappelé Manuel Valls sur RMC et BFMTV. « Jean-Yves Le Drian va s’exprimer demain {vendredi]. C’est à lui de s’exprimer. Il reste ministre de la Défense et c’est un ministre de la Défense tout à fait admirable. Aux Bretons de décider. Attendez que les Bretons aient fait le choix », a également déclaré le Premier ministre.
L’exemple Rebsamen
Le ministre de la Défense conduira la liste des socialistes en Bretagne lors des élections régionales de décembre. Il devrait officialiser vendredi sa candidature à l’issue de l’ultime session du Conseil régional. « Il restera ministre le temps de la campagne » selon son entourage mais pour la suite, « nous n’en savons rien », avait affirmé la même source à l’AFP.
Lors du premier Conseil des ministres suivant l’élection de François Hollande en 2012, les membres du gouvernement ont signé une « charte de déontologie » prohibant le cumul des mandats et celui d’une fonction gouvernementale avec « toute autre activité ». François Rebsamen notamment a dû récemment céder sa place au gouvernement lorsqu’il a récupéré le fauteuil de maire de Dijon.
Interrogé sur ce scrutin régional et la « claque » promise aux socialistes, Manuel Valls a répondu : « Tant qu’une élection n’a pas eu lieu, il faut se battre, convaincre, nous avons de bons bilans à la tête des régions, de bons candidats. » « Et quel est l’enjeu de cette campagne ? C’est la nouvelle France des territoires autour de 12 grandes régions hexagonales, de nouvelles compétences pour les régions en matière d’emploi, de développement économique, de formation, d’environnement. Donc c’est aussi l’avenir du pays qui se joue », a insisté Valls.