POLITIQUECinq choses à savoir sur Valérie Debord, la remplaçante de Nadine Morano

Régionales: Cinq choses à savoir sur Valérie Debord, la remplaçante de Nadine Morano dans l'Est

POLITIQUEDans l'ombre depuis sa défaite aux législatives en 2012, Valérie Debord revient sur le devant de la scène...
Hélène Sergent

Hélène Sergent

Il n’aura fallu que quelques jours, le temps pour Nadine Morano de se retrouver acculée par son propre parti, pour que le nom de Valérie Debord se mette à circuler dans les couloirs du siège du parti Les Républicains. Mercredi soir, l’annonce par la Commission nationale d’investiture (CNI) du parti, de la destitution de l’eurodéputée Morano comme tête de liste en Meurthe-et-Moselle s’est accompagnée de la nomination de Valérie Debord comme remplaçante. Un choix qui donne à cette ex-députée Mosellane une occasion de revenir sur la scène politique nationale. 20 Minutes fait son portrait.

  • Ses relations avec Nadine Morano sont glaciales

Comme sa collègue LR, Valérie Debord a fait ses armes dans l’Est de la France. Qualifiées toutes deux par les ténors du parti de « battantes », et d'« ambitieuses » et non issues du « sérail » politique classique (Science Po/HEC/ENA) Debord et Morano partagent quelques traits communs. Pour autant, les deux élues sont loin d’être amies.

Dans un portrait publié en janvier 2012 par Les Inrocks, la journaliste Marion Mourgue décrit : « Valérie Rosso-Debord a réussi à intégrer les trois écuries et à ne compter qu’une ennemie : Nadine Morano, élue comme elle en 2007 en Meurthe-et-Moselle, qui fait exprès de ne pas la saluer quand elle se rend à la mairie de Nancy. Ambiance… ».

Lors de la guerre Copé/Fillon, toutes deux choisissent le camp opposé à celui de l’autre, Debord soutien Jean-François Copé quand Morano appelle à voter pour François Fillon. A chaque polémique, la fracture se creuse. La dernière en date, qui a valu à Nadine Morano sa destitution aux régionales, s’inscrit une fois encore dans cette opposition.

« Etre Français c’est adhérer aux valeurs de la République « sans distinction d’origine, de race ou de religion » #Constitution @lesRepublicains — Valérie Debord (@DebordValerie) September 28, 2015 »

  • Elle est issue de la droite démocrate chrétienne

Son adhésion à l’UMP remonte seulement à 2002. A l’époque, Valérie Rosso-Debord (ou Valérie Debord), a à peine trente ans. Mais la jeune femme fait ses premières armes au sein des Jeunes Démocrates Sociaux (JDS), la branche jeunesse du Centre des Démocrates Sociaux dont est également issu François Bayrou. Un an avant d’intégrer l’UMP, elle est élue adjointe au maire de Nancy, André Rossinot, homme fort du département, qui plaide notamment pour une réforme du modèle social de la France, une réduction des inégalités et une lutte accrue contre le chômage.

  • Elle est élue députée pour la première fois en 2007

Protégée de Claude Gaillard, député UMP de la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle, Valérie Debord attend son heure. Comme son collègue de Nancy, André Rossinot, Claude Gaillard sait imposer ses choix. Dès 2006, le député propose à Valérie Debord de prendre sa suite dans sa circonscription et plaide pour sa nomination comme candidate. Elle est élue de 17 juin 2007 et fait son entrée à l’Assemblée.

  • La campagne présidentielle de 2012 : le temps de la médiatisation

Valérie Debord n’obtiendra aucun poste au gouvernement tout au long du mandat de Nicolas Sarkozy. Pas rancunière pour autant, la députée se lance dans la campagne présidentielle au sein de la cellule « riposte », créée lors de la primaire socialiste par Jean-François Copé. Aux côtés de trois autres « quadras », Franck Riester, Bruno Beschizza et Sébastien Huygue, député du Nord avec lequel elle aura un enfant en 2014, ils ont pour rôle de « démonter » les initiatives, les déclarations et les attaques des ténors socialistes. Une tâche que la députée prend à cœur et qui lui offre une visibilité médiatique immédiate.

  • Elle est membre du club « Le Siècle »

Objet de critiques et de fantasmes, le club Le Siècle réunit tout ce que la France compte d’élites politiques, économiques et médiatiques. Réunis une fois par mois autour de dîner organisés dans les beaux quartiers de Paris, les membres de ce club sont recrutés grâce à un système de parrainage et de cooptation. Valérie Debord est membre depuis 2011, recommandée auprès du conseil d’administration par Bernard Accoyer, à l’époque président de l’Assemblée Nationale.