POLITIQUEVIDEO. Municipales 2014: Le remaniement c'est maintenant?

VIDEO. Municipales 2014: Le remaniement c'est maintenant?

POLITIQUEFrançois Hollande est sous la double pression du vote sanction et de sa majorité au moment de décider…
Maud Pierron

Maud Pierron

François Hollande est ce lundi matin dans une position qu’il déteste: contraint de (ré) agir sous la pression. Pression du vote sanction des Français, qui appelle un remaniement rapide et de grande ampleur, qui pourrait intervenir dès ce lundi.



» Toutes les informations sur l’après municipales à suivre par ici

Le chef de l’Etat, réputé pour être un des meilleurs analystes de la vie politique française, n’aura pas eu de mal pour interpréter des résultats nets et sans bavure: la gauche a perdu 155 villes de plus de 9.000 habitants dont Toulouse, la 4ème ville de France. Elle gérait 55 % des villes, elle n’en gère ce lundi que 35 % alors que l’UMP, avant le premier tour, espérait dans ses rêves les plus fous renverser la vapeur et arriver autour 50 %.

La rébellion de la base des élus socialistes

Vue l’ampleur de la défaite, on voit mal comment Jean-Marc Ayrault pourrait rester à Matignon. Mais qui à la place? L’hypothèse Claude Bartolone a du plomb dans l’aile ces derniers jours et toutes les pistes de réflexion semblent mener à Manuel Valls. Pour autant, la carte du ministre de l’Intérieur n’est pas si simple à dégainer pour François Hollande, qui est aussi sous la pression de sa majorité et de ses alliés écologistes qui, chacun, tente de pousser leur avantage. Pour éviter de tonitruantes prises de position de députés socialistes sonnés tout au long de la journée, François Hollande pourrait être bien inspiré d’agir vite, ou du moins, de parler vite, sur une grande chaîne de télévision par exemple.

»Tous les résultats dans vos villes à retrouver sur notre carte interactive par ici

Car l’aile gauche a à peine attendu 20h dimanche pour publier une tribune appelant à un «sursaut», un «changement de cap» et à entendre le message des électeurs: «le sujet central n’est pas la demande d’autorité, il est le refus de l’austérité», écrivent-ils. En creux, ils refusent tout net l’arrivée de Manuel Valls à Matignon. Et la menace qui pèse est celle d’une éventuelle rébellion avant un vote de confiance en avril à l’Assemblée sur le pacte de responsabilité, si rejeté par une partie de la gauche.

« Les maires ont payé l’addition. La rébellion parlementaire s’impose: pas de confiance au prochain gvt si pas de réorientation#Municipales2014 — Laurent Baumel (@laurentbaumel) 30 Mars 2014 »

Les écologistes aussi, forts de leurs bons scores aux municipales, font campagne contre Manuel Valls. Cécile Duflot a déjà fait savoir qu’une nomination du ministre de l’Intérieur à Matignon acterait la sortie des écologistes du gouvernement. A moins que François Hollande ne sache trouver les mots, et les postes, pour convaincre EELV de rester.