Ce sera donc une quadrangulaire. Si France Jamet (FN) avait déjà annoncé son intention de partir seule, les trois autres candidats ont tenté de négocier une fusion. En vain. Faute d'accord, Jean-Pierre Moure (union de la gauche), Philippe Saurel (dissident PS) et Jacques Domergue (union de la droite), arrivés dans cet ordre au premier tour, se présenteront au second avec des listes strictement identiques.

Refusant l'union, Saurel peut faire le jeu de la droite

La division de la gauche offre une chance historique à la droite de reprendre la ville perdue en 1977. Jacques Domergue possède un important réservoir avec les 4,5% réalisés par l'UDI. Il table aussi sur un retour de l'électorat de centre-droit charmé par Philippe Saurel. «Je suis en situation de gagner, ce que je n'avais jamais imaginé, note le patron de l'UMP. On va récupérer une partie des électeurs partis au FN et chez Saurel qui se sont fait avoir. Il est dans le système socialiste depuis vingt-cinq ans et incapable d'en sortir».

Jacques Domergue explique lui avoir proposé «de mener une liste citoyenne. Il a refusé au nom du PS. Il a fait passer l'intérêt des hommes avant ceux des citoyens.» Ce basculement à droite, Jean-Pierre Moure veut l'éviter. «Le candidat dissident contribue à accroître ce danger. Il en assumera la responsabilité. Le vote utile, c'est la candidature que je porte. Nous sommes la seule liste capable de barrer la route à la droite et à l'extrême droite.»

Traité «avec mépris»

Bien qu'arrivé en tête, il a proposé à Philippe Saurel le poste de maire tout en demeurant tête de liste, afin de prendre les destinées de l'agglo. Ce dernier a refusé, expliquant avoir été traité «avec mépris». Un adjectif difficilement compréhensible au regard de la proposition. « Je connais le poids de ma décision. Mais je ne suis soumis à aucun parti politique », conclut Philippe Saurel.