Strasbourg : Pour Jean-Luc Schaffhauser (FN), «Voter Keller, c'est voter Ries»
MUNICIPALES•Le candidat soutenu par le Front National ne pensait pas être au second tour...Propos recueillis par Floréal Hernandez
Mauvaise anticipation ou véritable surprise pour Jean-Luc Schaffhauser? Le candidat Strasbourg bleu Marine soutenu par le FN «ne pensai[t] pas être au 2nd tour» et a pris «des engagements professionnels» pour cette semaine avec deux allers-retours à Paris. «Je ne crois pas pouvoir faire de meeting», reconnaît celui qui estime pouvoir gagner encore des électeurs.
Lors de votre vote dimanche, vous ne pensiez faire que 9%. D'où viennent les électeurs qui vous ont porté au second tour de l'élection municipale?
Les différents sondages m'annonçaient à 9%, puis un à 11%. Je ne m'attendais pas à passer aussi vite de 9 à 11. Pour moi, il y a eu une manipulation. D'autant qu'après, j'étais à 8%. Cette manipulation a été faite pour affoler l'électorat UMP, pour qu'il ne vote pas pour moi, même s'il trouve que Fabienne Keller ne représente pas la droite conservatrice mais celle libérale et sans valeur. On a voulu faire peur à cet électorat, mais il est adulte et a finalement confirmé la tendance.
Avez-vous encore une réserve de voix ou craignez-vous une érosion de votre score?
J'ai une réserve de voix si les électeurs comprennent que voter Fabienne Keller, c'est voter Roland Ries. C'est exactement le même programme.
En vous maintenant, estimez-vous donner plus de chances à Roland Ries d'être élu?
Mais si Fabienne Keller est élue alors qu'elle a la même politique que lui, on sera bien avancé ! Je veux battre Roland Ries mais au prix de quelle politique? L'UMP est incapable de proposer un projet alternatif!
Sur quels axes menez-vous campagne pour ce 2nd tour?
Ni Fabienne Keller ni Roland Ries ne disent comment ils vont réaliser leurs idées. C'est des promesses, du blabla. Je dis clairement que je vais créer des emplois avec des chantiers municipaux comme précédemment au Stockfeld, avec des emplois pour les locaux. Pour la politique que je veux mener, il faut des moyens. On ne fait pas le tram vers Kehl, et avec les 100 millions d'euros, on crée une banque d'investissement pour lever 1 milliard.