Certaines villes sont connues pour leur réalisation urbanistique. C’est le cas de Nantes avec son île ou de Bordeaux et ses berges. Toulouse rêve aussi de devenir une référence en la matière. «Faire la ville du XXIe siècle.» C’était l’ambition de Pierre Cohen (PS) en arrivant au Capitole en 2008. Six ans plus tard, les premiers chantiers de rénovation du centre-ville ont vu le jour rue Pargaminières ou du côté du quai Saint-Pierre. Sous la baguette de Joan Busquets un programme pour réduire la place de la voiture et remettre au cœur de la ville le canal du Midi et la Garonne, via l’aménagement des berges, a été lancé.

Matabiau en mutation

L’urbaniste catalan est aussi en charge du programme Toulouse Euro Sud Ouest sur 400 hectares. Il vise à redessiner le futur quartier Matabiau en vue de l’arrivée de la LGV en 2024. «A la gare, nous travaillerons sur une plateforme multimodale. Avec la ligne de tramway Canal, nous allons faire des voies sur berges un espace apaisé», assure d’ores et déjà le maire PS sortant, Pierre Cohen. Un chantier sur lequel nombre de candidats se sont penchés.

La tête de liste EELV veut lui donner une touche définitivement verte. «Nous en ferons une gare jardin en récupérant du foncier pour des espaces nature et surtout pas un quartier d’affaires», affirme Antoine Maurice. Il partage avec Jean-Christophe Sellin (Parti de gauche), l’idée d’étendre la piétonnisation du centre vers ce futur espace d’échanges, notamment au niveau des allées Jean-Jaurès. «Je suis partisan d’étudier deux possibilités pour la transformation des allées : celle de type Ramblas ou version Champs-Elysées. Le mandat 2014-2022 sera stratégique pour mener de front cela ainsi que la transformation du bas de Bonnefoy», avance l’UMP Jean-Luc Moudenc.