MUNICIPALESJacques Colombier (FN): «Nous visons entre 8 et 10% à Bordeaux»

Jacques Colombier (FN): «Nous visons entre 8 et 10% à Bordeaux»

MUNICIPALESLa tête de liste Front National à Bordeaux pense faire mieux que ce qu'annoncent les derniers sondages...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Il a fait de la future Grande mosquée de Bordeaux son cheval de bataille principal pour ces municipales. Et dénonce d’une manière générale «des projets en cours d’équipements inutiles et coûteux», comme le nouveau stade.

Jacques Colombier, secrétaire départemental du FN en Gironde, sera la tête de liste du Rassemblement Bleu Marine pour les municipales de Bordeaux. Un retour dans sa ville, après deux élections (cantonale et législative) dans le Médoc.

Militant pour le Front national depuis 1975, il a été élu pour la première fois à Bordeaux en 1989, où il a siégé au conseil municipal jusqu’en 2008. « J’ai fait dans l’opposition constructive, puisque je faisais partie de ceux qui ont demandé en premier l’aménagement des quais, ou la création d’un tramway», assure-t-il.

Il reconnaît à Alain Juppé d’avoir su transformer la ville, «même si ce n’était pas très difficile de faire mieux que Chaban-Delmas, qui l’avait laissée dans un état financier et architectural déplorable.» Aujourd’hui, il combat «les projets somptuaires du maire.»

«Une islamisation de Bordeaux»

Celui de «centre islamique de la Bastide», comme il le nomme, «n’est pas prioritaire, assure-t-il. Les collectivités vont devoir financer une partie des 22 millions d’euros qu’il va coûter, via des subventions culturelles. Ce que nous attaquerons devant le tribunal administratif, car j’estime que c’est une violation de la loi de 1905. De plus, il ne s’agit pas d’une simple mosquée, puisqu’il comprend une école coranique, un centre de formation pour imams… Il y a là un vrai projet d’islamisation de Bordeaux.»

Sur les autres thématiques bordelaises, le candidat FN ne se dit «pas opposé» au tramway, mais dénonce le tracé de la future ligne D par la rue Fondaudège, «qui va faire crever le commerce.»

Combattant également «la hausse des impôts à Bordeaux ces dernières années», il demande «une pause fiscale et des grands projets inutiles et coûteux.» Il veut combattre «la politique anti-bagnole de Juppé» et, fort de ces propositions, il est «certain» de faire mieux que les 5 ou 6 % que les derniers sondages lui prête.

«Je vise entre 8 et 10 %, ce qui nous donnerait deux ou trois élus au conseil», annonce-t-il. La preuve? « Je n’ai jamais été aussi bien accueilli sur les marchés ou dans les commerces que lors de cette campagne.»