POLITIQUEMunicipales 2014: Bruno Le Maire requinque les troupes UMP de Seine-Saint-Denis

Municipales 2014: Bruno Le Maire requinque les troupes UMP de Seine-Saint-Denis

POLITIQUEL'ancien ministre, figure de l'UMP, est venu soutenir des candidats de la droite dans ce département dominé par la gauche...
A Pantin, Anne-Laëtitia Béraud

A Pantin, Anne-Laëtitia Béraud

Opération soutien pour Bruno Le Maire. A Pantin, ce mardi soir, l’ancien ministre de l’Agriculture est venu soutenir des candidats UMP aux élections municipales en Seine-Saint-Denis, avant de tenir une réunion publique dans le gymnase de l’école Sadi-Carnot. Un coup de main médiatique qui n’est pas de refus, car le département, bastion communiste jusqu’à la fin des années 1980, est désormais dominé par les socialistes.

Dans le petit local de campagne du jeune Geoffrey Carvalhinho à Pantin, on se serre sous les néons blafards, on se photographie avec «l’aîné» Bruno Le Maire, et c’est à la bonne franquette, parmi la vingtaine de militants présents. Quand la candidate à Montreuil, Manon Laporte, évoque «une conquête de la ville, car la droite n’a jamais existé à Montreuil», sa cadette Thu Van Blanchard, qui se lance au Pré Saint-Gervais face au député et président PS de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, estime que sa difficulté est «le manque de visibilité et de notoriété».

«Le parti a besoin de vous»

Face à ces candidats, Bruno Le Maire endosse l’habit du parrain, louant «la génération montante de l’UMP». «Le parti a besoin de vous, de votre engagement, de votre énergie pour reconquérir le pouvoir local, pour un jour reconquérir le pouvoir au niveau national», assure-t-il, avant de prédire: «On va gagner des positions en Seine-Saint-Denis.»

Comme la veille au soir lors du meeting de la candidate UMP parisienne, Nathalie Kosciusko-Morizet, le discours de campagne prend des accents nationaux: Bruno Le Maire lance une diatribe contre François Hollande et «le laxisme généralisé», «la hausse continue des impôts» et «la redistribution des aides aux gens qui ne travaillent pas, et qui vivent mieux que ceux qui travaillent».

Petits cailloux semés pour 2017

En sillonnant le pays pour prêter main forte aux candidats du parti et faire des municipales un succès pour l'UMP, Bruno Le Maire s’inscrit dans les pas du président de l’UMP, Jean-François Copé, de l’ancien Premier ministre François Fillon, mais aussi des anciens ministres Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez. Et Pantin ne constitue qu'une étape dans le marathon effectué depuis des semaines par Bruno Le Maire, attendu jeudi à Carpentras.

Un tour de France qui lui permet de prendre du recul et de prendre le pouls des Français, affirme-t-il. Et, même s’il s’en défend, de semer des petits cailloux pour la présidentielle de 2017. Favorable au principe d’une primaire à droite en 2016, ce qui irrite fortement les amis de l’ancien Président, le député de l’Eure n’hésite pas à critiquer la présidence de Nicolas Sarkozy, dont il a été le ministre. «Je demande à ma famille politique d’écouter les souffrances des Français, de les respecter et de leur apporter des réponses», plaide ainsi Bruno Le Maire devant les militants. Des réponses que Bruno Le Maire prépare, en attendant son heure.