Strasbourg: L'autre choix de Roland Ries

Strasbourg: L'autre choix de Roland Ries

MUNICIPALESLe maire n'a pas signé la charte Anticor mais s'est engagé avec Transparency International...
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez

Plutôt que de signer la charte Anticor comme trois autres candidats à la mairie, Roland Ries a choisi de parapher cinq autres engagements, ceux de l'ONG Transparency International France. Une décision logique pour le candidat PS, en conflit avec son ancienne adjointe Chantal Augé, aujourd'hui à la tête d'Anticor, association qui lutte contre la corruption et pour l'éthique en politique.

« Aucun conflit »

Tenant « de la transparence et de l'éthique », Roland Ries justifie son choix en expliquant avoir pris partie pour « une ONG indépendante, de dimension européenne forte ». Mais surtout, il dit n'être «pas d'accord pour qu'à l'intérieur du conseil municipal, certains s'autoproclament contrôleurs des autres. » Sa signature est « sans arrière-pensées locales ».

Le questionnaire de Transparency International France lui a été envoyé comme à tous les candidats des villes de plus de 100 000 habitants, il y a « trois ou quatre jours, quand nous venions de le terminer », explique Jacques Terray, le vice-président de la branche française de l'ONG. La réponse a été quasi immédiate. « Roland Ries est le premier qui signe nos engagements », se félicite Jacques Terray, qui annonce qu'il n'y « a aucun conflit avec Anticor, juste une approche différente ».

A Anticor, « on félicite Chantal Augé d'avoir mis l'éthique en politique au cœur du débat. Roland Ries ne pouvait en être absent », estime Eric Alt, vice-président de cette association, pour qui « cette signature est une promesse électorale », mais pas un contrat comme celui de la charte.

■ Cinq engagements

En signant avec Transparency International France, Roland Ries s'engage à publier sa déclaration de patrimoine, à ne pas cumuler les mandats dès 2014, « à prévenir les conflits d'intérêts dans l'attribution des marchés publics et des subventions », « à garantir la collégialité dans les décisions prises en matière d'urbanisme local » et enfin à organiser des formations sur la déontologie pour les élus en lien avec l'ONG.