«On peut rester centriste et être au Rassemblement bleu Marine. » C'est ce qu'entend montrer Jean-Luc Schaffhauser, consultant international de 58 ans, tête de liste de « Strasbourg bleu Marine » aux prochaines élections municipales.Une liste soutenue par le Front National, dont le candidat n'est pas membre. « J'ai toujours été un homme indépendant », lance-t-il.

« Serviteur de l'Etat »

En charge de la politique énergétique de la région Alsace, mission confiée par Marcel Rudloff (UDF-CDS) dont il a aussi été l'attaché parlementaire, puis consultant pour Dassault, ce « centriste conservateur et social » et « serviteur de l'Etat » tel qu'il se définit, s'est ainsi lancé dans une « démarche de refus des actuelles idéologies dominantes » sous les couleurs d'un « rassemblement de personnes et de partis qui font confiance à une personne et à sa capacité à incarner un nouvel espoir ».

Jean-Luc Schaffhauser conserve son amitié pour Philippe Richert ou François Loos avec qui il a frayé précédemment. « Eux, je ne sais pas », concède-t-il. Le candidat UDI à la mairie de Strasbourg regrette le choix de Jean-Luc Schaffhauser et qu'il continue à se revendiquer centriste. « Notre première caractéristique, c'est le respect et la politique du FN ne l'est pas, respectueuse. » « Beaucoup diabolisent le Front national car ça les arrange », balaye le candidat RBM.

Toutefois, Jean-Luc Schaffhauser se dit prêt à faire une coalition avec un autre candidat : UMP, UDI et « même PS (sourire). Mais si notre projet est maintenu sur la laïcité, la tolérance zéro, l'arrêt des subventions aux mosquées… Avec notre programme économique, effectivement on peut trouver une coalition », estime celui qui est crédité de 7 % dans un récent sondage. Un chiffre qui ne l'émeut pas. « On n'a pas encore lancé notre campagne. » Son tract n'arrive que mardi.