Sale week-end pour NKM… La candidate UMP à la mairie de Paris se retrouve coincée entre sa droite et son centre. Samedi, Charles Begbeider, évincé de la deuxième place sur la liste dans le 8ème arrondissement, a annoncé son intention de mener des listes dissidentes dans tout Paris puisque celles de l’UMP font la part trop belle, à son goût, au centre. Et Jean-Louis Borloo, le patron de l’UDI, l’accuse de son côté de ne pas respecter l’accord entre l’UMP et les centristes et réclame plus de candidats étiquetés centristes sur les listes d’union.

Selon Jean-Louis Borloo, il manque quatre candidats UDI, la conseillère de Paris Edith Gallois dans le XIIIe arrondissement - où la tête de liste revient, selon la liste, non à elle mais à Fadila Méhal (Modem)- et dans d'autres arrondissements, d'Olga Johnson (VIIIe), de Mustapha Saadi (XVIIIe) et de Raoul Delamare (XXe). «Nous n'osons imaginer qu'il s'agit d'une erreur et qu'un accord aussi clair et précis n'est pas remis en cause de manière unilatérale. Cela poserait un problème politique et de confiance», prévient Jean-Louis Borloo dans un communiqué. Alors même que la publication de ces listes UMP-UDI-MoDem est censée avoir été avalisée par les chefs de file des centristes dans la capitale, Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou au Modem, et Christian Saint-Etienne (UDI).

Un parallèle avec Seguin?

Mais cette grogne des centristes ne serait rien sans la dissidence de Charles Beigbeder et l’annonce, samedi, de la création de listes indépendantes. Avec toutes les critiques à l’encontre de NKM que cela suppose. Il a lui une analyste totalement différence de celle de Borloo: il y a trop de centristes et pas assez de personnalités de droite sur ces listes. «Puisqu'on a une liste de Nathalie (Kosciusko-Morizet, ndlr) qui se déporte un peu vers le centre avec son alliance avec le Modem, on va occuper l'espace entre le FN qui en effet grignote des parts de marché - c'est très dangereux - et Nathalie Kosciusko-Morizet, et ceci nous permettra au second tour de faire un rassemblement plus large pour battre (Anne) Hidalgo», a-t-il expliqué sur BFM TV samedi. «Sa liste n'est pas au service des Parisiens, mais de ses propres ambitions», a déclaré à l'AFP Valérie Montandon, porte-parole de NKM et elle-même tête de la liste commune UMP-centriste dans le XIIème arrondissement. L'homme d'affaire a annoncé dans la soirée «se mettre en retrait de l'UMP» après avoir été désavoué par Jean-François Copé.

Encore un épisode calamiteux pour NKM, qui a déjà passé un mois de novembre compliqué. Pour certains, la campagne municipale de l’ex-ministre de l’Ecologie commence à rappeler celle, désastreuse, de Philippe Seguin en 2001, notamment flingué par la dissidence de Jean Tiberi. Même si le poids de Beigbeder n’a absolument rien à voir avec celui de l’ancien maire du 5ème arrondissement à l’époque, comme le rappelle cet article de France 3 Ile-de-France.