EUROPEENNES«Les droites européennes? Commençons par leur faire assumer leur bilan!»: Le débat avec Harlem Désir

«Les droites européennes? Commençons par leur faire assumer leur bilan!»: Le débat avec Harlem Désir

EUROPEENNESLa tête de liste PS en Île-de-France a répondu aux questions des internautes et de la salle...
Emile Josselin

Emile Josselin

Après Michel Barnier, c'est Harlem Désir qui a participé aux débats organisés en partenariat avec Toute l'Europe, et la République des blogs. Nous n'avons bien sûr pas pu lui poser toutes vos questions, mais nous travaillons à une version écrite du débat. En attendant, voici une synthèse vidéo du débat.


6@27 : Harlem Désir face aux internautes
envoyé par www-touteleurope-fr


Ecoutez l'intégralité du débat:

Toute l'Europe
Après Michel Barnier, c'est Harlem Désir qui a participé aux débats organisés en partenariat avec Toute l'Europe, et la République des blogs. Nous n'avons bien sûr pas pu lui poser toutes vos questions, mais nous travaillons à une version écrite du débat. En attendant, voici une synthèse vidéo du débat.


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la République des blogs
Après Michel Barnier, c'est Harlem Désir qui a participé aux débats organisés en partenariat avec Toute l'Europe, et la République des blogs. Nous n'avons bien sûr pas pu lui poser toutes vos questions, mais nous travaillons à une version écrite du débat. En attendant, voici une synthèse vidéo du débat.


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Après Michel Barnier, c'est Harlem Désir qui a participé aux débats organisés en partenariat avec Toute l'Europe, et la République des blogs. Nous n'avons bien sûr pas pu lui poser toutes vos questions, mais nous travaillons à une version écrite du débat. En attendant, voici une synthèse vidéo du débat.


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Après Michel Barnier, c'est Harlem Désir qui a participé aux débats organisés en partenariat avec Toute l'Europe, et la République des blogs. Nous n'avons bien sûr pas pu lui poser toutes vos questions, mais nous travaillons à une version écrite du débat. En attendant, voici une synthèse vidéo du débat.


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Après Michel Barnier, c'est Harlem Désir qui a participé aux débats organisés en partenariat avec Toute l'Europe, et la République des blogs. Nous n'avons bien sûr pas pu lui poser toutes vos questions, mais nous travaillons à une version écrite du débat. En attendant, voici une synthèse vidéo du débat.


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Harlem Désir a répondu pendant plus d'une heure aux questions transmises par les internautes via Touteleurope.fr et 20minutes.fr. Voici quelques-une de ses réponses aux questions des internautes et des intervenants.


fguaspare (internaute) : Que faire pour limiter l'abstention?


Le Parlement européen a beaucoup de pouvoirs, mais cette élection européenne semble loin pour beaucoup de Françaises et de Français, et je crois que cela tient aussi au fait que, parce que l'UMP n'entre pas en campagne, les médias ont décidé que la campagne n'avait pas commencé. Je pense qu'il y a une responsabilité très importante d'information des citoyens sur l'enjeu de ce rendez-vous.


Je ne voudrais pas que l'on prive les citoyens du débat démocratique auquel ils ont droit, alors que va être élu pour cinq ans le parlement qui a le plus de pouvoir dans toutes nos institutions. 60 % des lois votées par l'Assemblée nationale, en matière économique, environnementale, de réglementation, parfois même en matière sociale, sont simplement la transposition de ce qui est voté d'abord par le Parlement européen. La mise en concurrence par exemple de La Poste, d'EDF, a d'abord été votée par la majorité de droite au Parlement européen. Quand on arrive à l'Assemblée nationale on peut à peine colmater les brèches.


Donc je crois qu'il y a une responsabilité collective d'informer sur l'enjeu de ce rendez-vous. Mais ce n'est pas simplement un problème aujourd'hui, pendant la campagne électorale. Le temps d'antenne cumulé sur le Parlement européen au cours d'une année dans les journaux télévisés de 20 h doit être de dix minutes à tout casser ! On ne parle de l'Europe qu'à l'occasion des sommets des chefs d'Etat et de gouvernement, où on regarde si Nicolas Sarkozy a fait une tape dans le dos ou pas à Angela Merkel. C'est vrai que beaucoup de choses se jouent dans ces relations entre chefs d'Etat et de gouvernement, mais encore une fois, pas une décision politique, en matière de législation européenne ou de budget européen, ne peut être prise sans l'approbation du Parlement européen. J'aimerais qu'on arrête de faire comme si c'était un parlement de second ordre.


jm.memier (internaute) : Le parti socialiste européen sera-t-il constructif, ou rigoureusement opposé, comme en France?


J'appelle à une réorientation, et nous proposons, avec le Manifesto [le programme politique du PSE], une vision de l'avenir de l'Europe. Mais j'appelle aussi à sanctionner la droite sortante de M. Barroso, qui a mené sa politique avec le soutien de la majorité PPE et des libéraux, c'est-à-dire avec le soutien de la droite de M. Sarkozy, de M. Berlusconi, des libéraux européens comme par exemple le commissaire Charlie McCreevy et la commissaire Neelie Kroes, qui sont les commissaires au marché intérieur et à la concurrence, qui font partie du même parti libéral européen que François Bayrou.


Il faut un vote sanction. Nicolas Sarkozy fait partie de la droite européenne. C'est la majorité de droite européenne qui a mené cette politique de dérégulation, de mise ne cause des droits sociaux. Je me suis battu depuis six ans pour renforcer la directive sur les comités d'entreprise européens. On voit à quel point cela manque d'avoir une directive qui évite ce qui se passe aujourd'hui chez Continental ou chez Caterpillar. C'est parce que les directives ne sont pas assez fortes sur le fait que quand il y a des plans sociaux, des fermetures de sites, les travailleurs doivent être consultés, selon le droit communautaire, "en temps utile", c'est à dire avant que la décision ne soit prise par les conseils d'administration et de surveillance, et ils doivent avoir le temps de proposer un contre-plan qui permette de sauvegarder des emplois et des sites industriels. Mais la Commission européenne dit ne pas pouvoir faire cette révision, ce renforcement, car seule la Confédération des syndicats le demande, et que Business Europe, le Medef européen, présidé par Ernest-Antoine Séllières, est contre. Cela est totalement irresponsable. Voilà encore un exemple de différence entre la droite et la gauche.


Il est normal qu'il y ait un vote sanction contre la droite européenne, contre la droite française qui mène la même politique en France, qui s'attaque au droit du travail, qui ne défend pas le progrès social, et en même temps, que, en votant pour une autre Europe, on vote pour la seule liste qui est porteuse d'une majorité alternative possible. Dans une élection, il est normal que la majorité sortante retourne devant les électeurs et qu'on l'évalue en fonction des actions

qu'elle a menées, et aussi en fonction de son projet. Mais aujourd'hui la droite se dit en faveur de "l'Europe de la volonté", "si l'Europe veut, l'Europe peut". C'est quand même extraordinaire ! Ils dirigent l'Europe ! Depuis cinq ans ils sont aux manettes de l'Europe ! Commençons par leur faire assumer leur bilan.


Je ne voudrais pas que cette campagne électorale, que l'UMP essaie d'esquiver en ne complétant pas ses listes, en ne rentrant pas en campagne, ne soit pas traitée par les médias, que le bilan de la droite sortante ne soit pas évalué et que les électeurs n'aient pas la possibilité de dire "c'est stop ou encore". Et moi je dis c'est stop, pour aller dans une autre direction.



narnokatt (internaute) : Vous engagez-vous à ne pas voter la reconduction de M. Barroso?


Si le Parti socialiste européen et ses alliés de gauche sont majoritaires au soir des élections du 7 juin, il y aura un candidat issu du Parti socialiste européen. Il est absolument inconcevable que ces députés qui comme moi auront fait campagne autour d'un programme commun, de gauche, qui est en rupture radicale avec la politique qui a été menée par M. Barroso, puissent investir M. Barroso.


J'ai regretté que, pour des raisons qui sont plus liées à la logique intergouvernementale, un certain nombre de chefs de gouvernement se soient dits prêts à rentrer dans une logique de soutien, comme le Portugal, et on peut le comprendre. Mais il y a un débat au Portugal : le tête de liste socialiste aux élections européennes au Portugal affirme que si la majorité passe à gauche, il ne soutiendra pas M. Barroso, mais un socialiste. L'Europe a le droit à l'alternance. Il est bon que dans ce scrutin européen les deux camps européens, à gauche et à droite, présentent leur programme, assument leur bilan et affirment que si ils l'emportent il y aura des chemins différents qui seront menés et donc incarnés par des personnalités différentes.


Il y aura donc un candidat socialiste européen , présenté par le PSE si nous sommes majoritaires, ce pourquoi je me bats, le soir du 7 juin.



Eurojunkie (République des Blogs) : Au Parlement européen, on le sait, il y a beaucoup de consensus. A quoi cela sert-il de voter pour le PSE si vous avez les mêmes réponses que le PPE et l'ADLE, par exemple sur le récent plan de relance de l'automobile?


Dans 80 % des cas, nous votons différemment. Même quand il finit par y avoir l'apparence d'un consensus, c'est souvent à l'issue d'un bras de fer.


Par exemple, sur la directive services, ou Bolkestein, quand le projet issu de la Commission a été présenté au Parlement, il prévoyait la libéralisation des services sociaux, des services publics, une remise en cause de l'égalité de traitement des travailleurs détachés. Nous avons dit que nous ne voterions pas cette directive au Parlement européen si elle n'était pas modifiée. La directive votée finalement a été expurgée par le PE.


Au Parlement, il y a donc d'ores et déjà une confrontation droite-gauche. Autre exemple : à propos d'une directive sur l'épargne, mon colistier Benoît Hamon a défendu l'interdiction le secret bancaire dans l'UE. La droite a refusé de voter cet amendement. Voila un exemple concret d'une différence d'approche décisive entre la droite, qui privilégie les intérêts de acteurs financiers, et la gauche, qui défend la transparence des flux financiers et la sauvegarde des finances publiques.


Emile Josselin (20minutes.fr) : Comment faire l’Europe sociale avec tant de disparités entre les Etats membres?


C'est vrai que les disparités socio-économiques n'ont jamais été aussi grandes que depuis l'élargissement à 27. Mais on a déjà accueilli dans l'UE des pays qui étaient en retard de développement : l'Espagne, le Portugal, la Grèce, l'Irlande. A l'époque, Jacques Delors a inventé les fonds structurels européens, la politique régionale, le fonds social européen.


C'est cela qu'on a raté avec le dernier élargissement. Parce qu'on n'y a pas mis suffisamment de moyens pour organiser la convergence vers le haut, on a vu à l'oeuvre dans ces pays une logique consistant à jouer de l'avantage comparatif et compétitif des bas salaires. Par exemple, on leur a laissé mettre en œuvre la flat tax, pour attirer les entreprises et donc faire le jeu des délocalisations et du dumping social.


Je propose un nouveau pacte en Europe, un pacte de solidarité entre les pays de l'Ouest et de l'Est. Il faut saisir l'occasion de la crise pour donner à ces pays les moyens de rattraper encore plus vite leur retard de développement. Nous irons aussi vers l'harmonisation fiscale et la rupture avec le dumping social. Il faut que l'Europe permette à nouveau à tout le monde de bénéficier du meilleur de ce qui a été conquis dans les pays les plus développés.

Pierre Catalan (dans la salle) : Imaginons qu'en 2010, le Traité de Lisbonne soit ratifié, et que les chefs d'Etat choisissent Tony Blair comme premier Président du Conseil européen. Vous êtes satisfait?


Je souhaite qu'on choisisse quelqu'un qui incarne l'idée d'une certaine indépendance de l'Europe en matière de politique étrangère, et non pas un alignement sur d'autres. Quelqu'un de respectueux des Nations Unies, qui n'ait pas déclenché d'intervention militaire unilatérale .


Le Manifesto, c'est vraiment quelque chose d'ambitieux. Il vise à tourner la page du blairisme, qui avait séduit une partie des socio-démocrates.


J’espère qu’en 2010 on aura une nouvelle majorité au sein du Conseil européen, et qu'on choisira quelqu'un qui incarne l'avenir de la gauche européenne, le nouveau socialisme européen, et non pas une vision d’hier.