Renault : Suppression de trois jours de congé, restriction du télétravail… Les cadres amenés à travailler davantage
accord•Le groupe Renault a annoncé jeudi avoir signé un accord avec deux syndicats sur trois pour gagner en productivité, la direction proposant en échange, entre autres, des mesures de retraite progressive20 Minutes avec AFP
L'objectif est de « réduire l'écart avec les meilleurs de ses compétiteurs ». Le groupe Renault a annoncé jeudi avoir signé un accord avec deux syndicats sur trois, prévoyant la suppression de trois jours de congé annuel en moyenne pour les cadres et une restriction du recours au télétravail, afin de gagner en productivité.
Jusqu'à présent, il était possible de travailler de chez soi trois jours par semaine, plus 35 jours pouvant être déposés lorsqu'on le souhaite. Désormais, ce sera deux jours par semaine plus 35 journées, mais sans dépasser la limite de trois jours de télétravail par semaine.
Renault souhaite aussi mieux rétribuer ceux qui travaillent plus, pour valoriser leurs efforts. Les journées travaillées le samedi pourront ainsi être rémunérées, au lieu d'offrir une journée de récupération supplémentaire.
Amélioration de la couverture santé
En échange, la direction va améliorer la couverture santé des salariés et proposer des mesures de retraite progressive pour aménager les fins de carrière.
Cet accord, qui porte sur la période 2025-2027, concerne les 40.000 salariés du groupe en France, dont 15.000 travaillent en Ile-de-France, principalement dans le tertiaire, et 15.000 dans les usines partout sur le territoire.
« Gagner en productivité »
« Il y a des efforts, mais il y aussi du progrès social dans pas mal de domaines », a commenté le directeur des ressources humaines (DRH) de Renault France, Maximilien Fleury. L'accord, signé par la CFE-CGC et la CFDT - majoritaires à elles deux -, mais pas la CGT, doit permettre au groupe automobile d'être plus flexible et de gagner en productivité, alors que la filière est confrontée à de grandes difficultés.
Alors que l'industrie automobile européenne souffre dans sa transition vers l'électrique et doit faire face aux rivaux chinois et américains (Tesla), en avance sur ce créneau, Renault a aussi promis de maintenir 100 % de la rémunération en cas d'activité partielle contrainte dans les usines. Certaines usines sont obligées de fermer lors de travaux pour adapter la chaîne de montage au véhicule électrique, ou ne peuvent fonctionner faute de pièces livrées à temps.