changementNiveau immobilier, Bruno Le Maire aimerait que le DPE soit modifié

Immobilier : Bruno Le Maire dit « souhaiter » une modification du diagnostic de performance énergétique

changementLe ministre de l’Economie veut que le système s’adapte « aux modalités de chauffage » et à « la taille des surfaces »
20 Minutes avec AFP

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Il aimerait que ça bouge. Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué lundi « souhaiter » une modification du diagnostic de performance énergétique pour s’adapter notamment « aux modalités de chauffage » et à « la taille des surfaces ».

« Vous avez des propriétaires qui me disent, 'mais c’est absurde votre truc, ça favorise le chauffage au gaz plutôt que le chauffage à l’électricité, ça pénalise les petites surfaces qui sont demandées par les étudiants'. Changeons le diagnostic énergétique puisque visiblement, ce n’est pas le bon indicateur », a déclaré le ministre, au micro de Sud Radio.

« Je souhaite que le diagnostic de performance énergétique soit modifié pour tenir compte aujourd’hui des biais qu’il a, à la fois sur les modalités de chauffage et sur la taille des surfaces. Nous sommes là pour apporter des solutions aux gens, pas pour apporter des problèmes », a-t-il ajouté.

« L’écologie ne doit pas être source d’anxiété » mais de « liberté » selon Le Maire

Tout en rappelant que le projet de budget du gouvernement pour 2024 prévoit le renforcement du dispositif MaPrimeRenov', Bruno Le Maire a ajouté qu' « on voit qu’il y a ici et là des impasses, on ne peut pas laisser des gens dans les impasses car ça crée de l’anxiété, et l’écologie ne doit pas être source d’anxiété mais elle doit être source de liberté et doit permettre à chacun de s’adapter au réchauffement climatique ».

Le diagnostic de performance énergétique (DPE), qui classe les logements de A à G en fonction de leur consommation d’énergie et de leur impact sur le climat, est obligatoire dans les logements destinés à être habités. Il ne se base plus sur les factures d’énergie mais sur les caractéristiques du bâtiment (qualité de l’isolation, type de fenêtres, système de chauffage…). Le calendrier de l’interdiction à partir de 2025 de la mise en location des logements considérés comme des « passoires thermiques » sera « maintenu », même si le gouvernement réfléchit à de possibles « dérogations », avait indiqué vendredi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

Concrètement, les propriétaires de logements dans la classe de performance énergétique G, la plus mauvaise, ne pourront plus signer ou renouveler un bail avec un locataire à partir du 1er janvier 2025. Les logements classés F doivent suivre en 2028 et les E en 2034.