SOCIETEImmobilier: Les cinq tendances de la rentrée

Immobilier: Taux bas, prix en hausse, loyers stables... Les cinq tendances de la rentrée

SOCIETEAvec des taux historiquement bas, les Français sont de plus en plus nombreux à pouvoir acheter un bien...
Oihana Gabriel

Oihana Gabriel

Investir dans la pierre a rarement été aussi séduisant. Beaucoup d’indicateurs sont au vert pour ceux qui hésitent à acheter un bien si l’on en croit les professionnels de l’immobilier, qui présentaient ce mardi les grands indicateurs de la rentrée.

Des taux d’intérêt très bas…

courtier en prêts immobiliers, les taux pour les crédits sont historiquement bas : en septembre, le courtier s’enorgueillit d’avoir négocié sur ses meilleurs dossiers des taux records à 0,78 % sur 10 ans, 1,04 % sur 15 ans, 1,27 % sur 20 ans et 1,39 % sur 25 ans, contre 1,54 %, 1,75 %, 1,95 % et 2,27 % en moyenne sur la même durée sur le marché national.

Pour comparaison, les taux sur 20 ans tournaient en moyenne autour de 2,6 % il y a un an et 4,3 % en juillet 2011. « La baisse est donc de 2,5 points sur 5 ans ce qui est considérable et génère une augmentation de 25 % du pouvoir d’achat immobilier des ménages solvables. Il n’a jamais été aussi bon (marché) d’emprunter ! », s’enthousiasme ce mardi Sébastien de Lafond, président et fondateur de dans un communiqué de rentrée.

Qui ne risquent pas d’exploser

Chez Meilleursagents.com, on assure que le taux moyen sur 20 ans pourrait encore baisser. Selon CAFPI, en revanche, les taux ont atteint un niveau plancher. Mais ne risquent pas de remonter. « Les banques se retrouvent quasiment dans une obligation de prêter, analyse CAFPI. Les taux de dépôt proposés par la BCE étant négatifs, ne pas faire "tourner" les liquidités leur coûterait de l’argent. Elles sont donc toutes disposées à prêter à l’ensemble des candidats à l’accession solvables. La Banque Centrale Européenne (BCE), face à une économie qui continue à végéter, n’a pas, pour le moment, l’intention de réviser ses propres taux. La possibilité d’une remontée brutale n’est donc pas à craindre, » note le courtier dans un communiqué.

Mais qui varient…

Cependant entre les taux les plus bas et les plus hauts offerts aux emprunteurs, CAFPI note un écart de l’ordre 0,3 point pour les durées courtes et de 0,6 point pour les durées longues. Les banques conservent ainsi une marge pour proposer leurs meilleurs taux aux bons profils. « Il est donc plus qu’important pour les emprunteurs de disposer d’un dossier très bien préparé, offrant la meilleure visibilité possible aux banques pour profiter de taux encore plus bas », conseille le courtier.

Les prix repartent à la hausse… doucement

Alors que le marché, après un boom impressionnant, avait stagné, les prix repartent à la hausse « poussés par une demande encouragée par des conditions d’emprunt historiques». Depuis le 1er janvier, Meilleursagents.com relève ainsi «une hausse de +2,7 % à Paris, +3,5 % à Lyon, +2,9 % à Bordeaux. D’autres grandes villes comme Rennes (+0,1 %), Lille (+0,6 %) ou Montpellier (+0,4 %) progressent moins vite. Strasbourg (-3 %), Marseille (-1,1 %) et Nice (-0,2 %) échappent à la tendance générale. »

En Ile-de-France, les prix augmentent à Paris et en première couronne mais diminuent en Grande Couronne. Et avec le projet du Grand Paris sur les rails, le site imagine que cinq villes de banlieue bénéficieront à l’avenir d’importantes plus-values : Saint-Denis Aubervilliers, Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), Villejuif (Val-de-Marne) et Bagneux (Hauts-de Seine).

Hausse modérée des loyers

Côté location, après une baisse de 1,4 % en 2015, les loyers sont repartis à la hausse en 2016 mais avec modération (+0,5 % sur les huit premiers mois), selon l’observatoire des loyers , qui a publié ce mardi son observatoire annuel.

Dans le détail, les loyers stagnent ou ne progressent que très lentement pour les « studios et 1 pièce » (0 %) et pour les « 3 et 4 pièces » (+0,2 %) mais progressent de 1 % pour les « 2 pièces » et les « 5 pièces et plus ».

Clameur souligne également de grandes disparités géographiques : en définitive, les loyers ont stagné ou baissé entre deux locataires en 2016 dans toutes les régions… sauf l’Ile-de-France (+2,8 %). Toutefois, parmi les 20 plus grandes villes de France (plus de 146.000 habitants), seules 5 agglomérations affichent des loyers en baisse sur les huit premiers mois de 2016 : Toulouse (- 0,2 %), Dijon (- 0,3 %), Nantes (- 0,9 %) et Reims (- 2,9 %). A l’inverse, Nice (+0,7 %), Rennes, Bordeaux, Marseille (+0,8 %) et Le Havre (+0,9 %) affichent les plus fortes hausses de loyers.

L’augmentation des loyers a connu un coup de frein sur Paris. Alors qu’ils augmentaient chaque année de 5.4 % de 1998 à 2006, puis de 2.7 % par an de 2007 à 2012, ils n’ont connu qu’une hausse de 0.3 % en 2016 (contre -1,3 % en 2015).