Emploi : Comment s'orienter vers la coiffure, l'un des (rares) secteurs qui recrutent en masse
FORMATION•Les futurs pros des balayages, permanentes, dégradés et brushings disposent de plusieurs parcours d'apprentissageJulie Pitaud pour 20 Minutes
Il s’en est fallu d’un cheveu. Juste derrière le secteur de la maçonnerie, la coiffure se positionne à la seconde place au rang des activités artisanales, avec près de 100.000 établissements dans tout l’Hexagone, d’après une étude de l’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) menée en 2021.
Cette filière ne connaît donc pas les affres de la crise sanitaire et recrute à tour de bras. Une aubaine pour les apprentis coiffeurs, qui doivent néanmoins passer par la case formation avant de devenir les rois des ciseaux.
La base du métier, de la racine jusqu’à la pointe
Que vous soyez en fin de classe de 3e au collège ou en reconversion professionnelle, sachez qu’il faudra vous inscrire dans un lycée professionnel, en CFA (Centre de formation des apprentis) ou en école spécialisée pour pouvoir préparer l’indispensable CAP Métiers de la coiffure.
Pendant ces 2 ans de formation, vous suivrez des cours théoriques, comme l’histoire de la coiffure et l’harmonie des couleurs, complétés par des matières générales. S’ajouteront des travaux pratiques, tels que l’utilisation du matériel de coiffure et des ateliers de coupes, de coiffages et de créations pour hommes et femmes.
Il ne tient qu’à un cheveu de continuer !
Une fois votre CAP en poche, et si vous ne voulez pas vous arrêter en si bon chemin, on vous conseille de poursuivre vos études et d’opter pour un MC (mention complémentaire) Coiffure.
Ce diplôme qui se prépare en un an, a pour objectif de peaufiner votre technique en coupe et en couleur, surtout si vous souhaitez devenir coloriste ou visagiste.
Pour celles et ceux qui auraient pour projet à long terme d’ouvrir leur salon de coiffure, il faudra également passer au minimum par un brevet professionnel (BP) en deux ans, (sauf pour les personnes en reconversion qui suivront ce cursus en un an). Le BP est en effet une étape indispensable pour devenir gérant.
Post-bac : un parcours qui décoiffe
Les jeunes titulaires du CAP sont aussi libres de poursuivre davantage leurs études, en optant pourquoi pas pour un bac pro perruquier-posticheur, réservé aux candidats qui se destinent aux métiers du théâtre et du cinéma. Ils apprendront, par exemple, à fabriquer des perruques en cheveux naturels ou synthétiques.
Si vous êtes décidé à aller le plus loin possible, autrement dit si vous vous voyez manager un salon de coiffure, former à votre tour des apprentis ou tout simplement monter votre propre business, le niveau bac + 2 est fortement recommandé. Après avoir obtenu un CAP et un BP, ou à la rigueur après un baccalauréat scientifique ou technique, vous pourrez ainsi vous diriger vers un brevet de maîtrise (BM).
notre dossier « coiffure »Cet apprentissage de 450 heures peut être réalisé dans un Centre de formation des différentes fédérations de la coiffure ou au sein de la Chambre de métiers et de l’artisanat de votre ville. À la clé, vous obtiendrez le titre de maître artisan ! L’alternative consiste sinon à opter pour un BTS métiers de la coiffure.