VIDEO. GM&S: La justice valide la reprise de l'entreprise par GMD
EMPLOI•Au total, sur les 276 emplois, seuls 120 sont conservés...N.R, C.Ape, avec AFP
Epilogue dans le feuilleton GM & S. Le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé la reprise de l’équipementier automobile creusois GM & S par l’emboutisseur français GMD pour un euro, selon le jugement rendu ce jeudi.
Sur les 276 salariés de l’entreprise de La Souterraine, seulement 120 seront conservés par le repreneur. Conséquence : 156 salariés devraient être licenciés dans les prochains jours. La reprise de GM & S sera effective le lundi 11 septembre 2017.
Jean-Louis Borie, avocat des salariés, espère toujours réduire le nombre de salariés qui vont se retrouver au chômage. Joint par 20 Minutes, il estime que « 120 salariés pour réaliser le chiffre d’affaires prévu pour le site, c’est impossible. Il faudrait au moins reprendre 160 personnes ».
Un jugement « sans surprise » pour les salariés
Encore dans le car de retour d’une manifestation devant un site de PSA dans l’Allier, les salariés de GM & S ont appris ce jugement « sans surprise », a déclaré Yann Augras, délégué CGT joint au téléphone par l’AFP, annonçant « des actions qui vont reprendre de plus belle » pour améliorer les conditions de la reprise.
« Désormais notre seul interlocuteur pour faire évoluer l’offre en termes d’emploi est donc M. (Alain) Martineau », le PDG de GMD, a souligné le syndicaliste.
Le tribunal « regrette le petit nombre de salariés repris »
« Je viendrai en personne sur site avec mon équipe et mes cadres » dès lundi, « date d’entrée en jouissance », a de son côté déclaré le PDG de GMD. « Je reste très optimiste pour l’avenir du site », a ajouté Alain Martineau.
Dans ses motivations, le tribunal « regrette le petit nombre de salariés repris ainsi que l’extrême faiblesse du prix de cession ». « Mais il constate que l’offre de GMD présente les garanties industrielles et financières appropriées », indique le jugement.
En termes de reclassements, le groupe GMD s’est engagé à communiquer « le détail des éventuels postes disponibles au sein des différentes sociétés de son groupe », mais « il ne prendra pas part au financement des mesures de reclassement et autres mesures d’accompagnement ». En outre, GMD accepte de porter « la priorité de réembauche » des salariés non repris « à 24 mois ».