Les contrefaçons prennent de plus en plus d’ampleur. C’est le constat que tirent les services douaniers face à l’augmentation du nombre de saisies. Avec la forte croissance de l’e-commerce, les transactions effectuées sur les sites web et les réseaux sociaux sont en effet le nouveau vecteur privilégié des contrefacteurs. En 2023, plus de vingt millions d’articles ont ainsi été retirés du marché par la douane française, soit quasiment le double de l’année précédente (11 millions en 2022).
Face à ce phénomène exponentiel, le gouvernement a présenté début mars un nouveau plan national anti-contrefaçons 2024-2026 visant à identifier et démanteler les réseaux organisés de fraude. Entre autres mesures, il est prévu de créer un réseau de cybersurveillance pour traquer les contrefaçons en ligne. Quelque 70 cyberdouaniers dotés d’un pouvoir d’injonction numérique vont être déployés dans les prochains mois. Ils pourront alors réaliser des achats de contrefaçon sous une fausse identité pour constater l’infraction. C’est ce qu’on appelle un « coup d’achat ».