Payer ses courses en tickets-restaurant ? La mesure devrait être reconduite par le gouvernement
pouvoir d’achat•Selon une récente étude, 96 % des Français voudraient pouvoir continuer à payer leurs courses avec des tickets-restaurant20 Minutes avec agence
Alors que le futur des tickets-restaurant doit être défini dans une loi présentée avant l’automne, le gouvernement réfléchit à ses différents usages. Selon les informations du Parisien, les employés devraient continuer à pouvoir payer leurs achats alimentaires avec ces titres. Une mesure adoptée au plus dur de l’épidémie de Covid-19 et qui a été prolongée fin 2023 pour favoriser le pouvoir d’achat des Français.
Des avantages indispensables
La question consiste désormais à définir les règles du plafond, fixé aujourd’hui à 25 euros par jour. Les restaurants, qui souhaitent que ces tickets continuent d’inciter les salariés à les fréquenter, voudraient que ce plafond journalier diminue dans la grande distribution. Mais une réduction risque de mal passer auprès des particuliers, qui doivent parfois revoir leur sens des priorités face à l’inflation.
Réalisée pour la Commission nationale des titres-restaurant, une étude Vivavoice permet de mesurer l’attachement des Français à ces tickets, financés à moitié par l’employeur. Comme le rapporte RMC, 83 % des personnes interrogées les jugent indispensables et 96 % souhaitent pouvoir continuer à régler leurs courses avec leurs tickets. Désormais, ils sont d’ailleurs deux fois plus utilisés dans les supermarchés que dans les restaurants.
Favoriser les dons
Les Français ont en effet largement modifié leurs habitudes de déjeuner depuis 2019 : 45 % des sondés amènent plus souvent un tupperware au bureau. Une façon de faire des économies, mais également de gagner du temps : la durée moyenne de la pause déjeuner se situe désormais entre trente minutes et une heure, même si les salariés les plus aisés continuent apparemment à pouvoir prendre leur temps.
La réforme des tickets-restaurant prévoit également la généralisation de sa dématérialisation, sous la forme d’une carte de paiement. Une évolution plus pratique, qui devrait aussi permettre d’éviter les gâchis. En 2022, 47 millions d’euros de tickets-restaurant, soit 1,3 % de la masse totale, n’avaient pas été dépensés. Enfin, la réforme devrait définir un système permettant de favoriser les dons à des associations alimentaires.
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