Voiture et vélo électrique, trottinette... Que proposent les assureurs pour ces véhicules ?
VIE PRATIQUE•Entre offres spécifiques à bas coût et petits bonus, quelles sont les formules du marché ?Julie Polizzi pour 20 Minutes
Voiture électrique, trottinette, vélo, monoroue, gyropode ou hoverboard, le paysage urbain s’est métamorphosé en quelques années. Par conscience écologique, envie d’activité physique ou encore nécessité de faire des économies financières sur leurs trajets, de plus en plus de citadins se tournent vers des solutions de transport écoresponsables. Dès lors, ce sont autant de moyens de locomotion auxquels les assureurs ont dû s’adapter afin de proposer une couverture adéquate mais aussi attractive.
Assurer sa voiture électrique moins cher
Protéger une auto propre revient en général moins cher que pour son équivalent thermique. Cela s’explique tout d’abord par le fait que les voitures électriques achetées après le 1er janvier 2021 sont exonérées de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) jusqu’à fin 2023. À condition que l’assureur joue le jeu (ce qui est souvent le cas), ce geste fiscal représente une diminution des primes de l’ordre de 25 %. D’autre part, plusieurs compagnies proposent une remise supplémentaire de 10 % sur la cotisation annuelle pour encourager le choix d’un véhicule propre. En outre, la sinistralité moins importante (trajets plus courts et prudence redoublée au vu de l’investissement) diminue également le coût d’assurance. Quant au contenu des offres, il s’est enrichi puisqu’on peut aujourd’hui couvrir le véhicule mais aussi sa batterie et sa borne de recharge.
De façon globale, une étude du comparateur Lesfurets.com parue en 2021 estimait qu’il fallait compter 405 euros par an en moyenne pour une couverture au tiers et 670 euros en tous risques pour une voiture électrique, contre respectivement 534 et 823 euros annuels pour l’ensemble des automobiles. La balance s’inverse toutefois légèrement pour certains modèles comme la Renault Zoé ou la Peugeot 208 II.
Des offres dédiées aux mobilités urbaines
Piétons et autos doivent aussi cohabiter avec des engins urbains qui peuvent eux aussi subir ou causer des accidents. Dès lors, de nombreux contrats multirisques habitation incluent à présent la possibilité de couvrir ses trajets en trottinette, en vélo (à assistance électrique ou non), en rollers ou en skateboard. En revanche, les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) obéissent à un régime spécifique encore largement méconnu. Depuis octobre 2019, la loi impose en effet de souscrire a minima une assurance responsabilité civile indépendante pour tout EDPM dépassant les 6 km/h, qu’il s’agisse d’une trottinette électrique, d’un hoverboard, d’un gyropode ou encore d’une monoroue. En 2021, le fonds de garantie des assurances obligatoires avait d’ailleurs reçu 400 demandes pour des accidents causés par ces engins, en hausse de 34 % par rapport à 2020.
La plupart des assureurs auto proposent donc aujourd’hui des offres dédiées aux nouveaux véhicules électriques individuels, dits NVEI, le dernier acronyme à la mode. Si les petits budgets se contenteront du minimum légal requis, les adeptes réguliers auront tout intérêt à se tourner vers des formules plus complètes intégrant une garantie corporelle, la protection de l’engin en cas de dommages ou encore une couverture contre le vol. Comptez ici entre 50 et 100 euros par an selon le degré de couverture choisi. Sachez enfin que l’essor du marché a entraîné l’apparition de nouveaux acteurs et notamment de sociétés d’assurances digitales dédiées à la mobilité verte, promettant des offres sur mesure pour un prix compétitif.