Le surendettement perd du terrain. La tendance était à la baisse depuis plusieurs années (- 9 % en moyenne par an entre 2014 et 2019), et les confinements successifs et les mesures de soutien pour faire face à la pandémie ont grandement fait chuter les chiffres en la matière.

En 2020, les observateurs avaient constaté une diminution exceptionnelle des demandes soumises aux commissions de surendettement (108.731), notamment en raison du premier confinement. À l’époque, leur nombre avait en effet chuté de 24 % par rapport à 2019.

Les femmes en première ligne

La tendance s’est poursuivie un an plus tard. Ainsi, 120.968 demandes ont été enregistrées en 2021, soit 15 % de dossiers de surendettement en moins déposés auprès de la Banque de France par rapport à 2019. La majorité des affaires ont bénéficié de mesures de réaménagement des dettes ou de redressement personnel. Baisse des ressources et chômage ​restent sans surprise les principales causes de surendettement (44 %), suivies par des soucis de santé (14,5 %), une séparation (14,3 %) et de façon marginale un décès dans la famille (3,2 %).

De même, le profil des personnes endettées est stable, puisque les femmes sont toujours les premières victimes de cette détresse financière (54 %), tout comme les locataires (74,7 %). S’il n’y a pas d’âge pour se retrouver en situation de surendettement, les 35-54 ans sont les plus touchés (47,8 %).

Vous avez d’importantes difficultés financières ? Vous pouvez déposer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France directement sur son site internet Particuliers.banque-france.fr ou auprès d’une antenne locale.