Décès : Comment faire face au coût des obsèques ?
ARGENT•Pour ne pas ajouter des difficultés financières à la douleur de la perte d’un proche, différentes solutions sont possiblesJulie Polizzi pour 20 Minutes
S’il paraît très inapproprié de parler d’argent lors de la disparition d’un proche, le coût important de l’organisation des funérailles ne peut malheureusement pas être ignoré. Selon les professionnels du secteur, il faut en effet débourser en moyenne 4.000 euros pour une inhumation et 3.500 pour une crémation, sachant que le tarif peut varier en fonction de la localisation et des prestations choisies. Plusieurs dispositifs permettent alors de financer ces obsèques.
L’assurance avant tout
Afin d’épargner des tracas à leurs proches, de plus en plus de personnes s’organisent de leur vivant pour laisser une enveloppe à même de payer leurs funérailles. Quelque 5 millions de Français ont ainsi souscrit un contrat d’assurance obsèques en capital ou en prestations, afin de prévoir non seulement le budget, mais aussi tout le détail de la cérémonie.
De façon plus classique, il est possible de passer par une assurance-vie dont la clause bénéficiaire désignera un proche, ou d’opter pour une assurance en cas de décès qui visera uniquement à constituer un pécule à transmettre à la personne de votre choix. Si l’usage des fonds reste dans les deux cas libre, les bénéficiaires pourront choisir d’utiliser la somme pour rembourser les frais avancés pour les funérailles.
Le compte du défunt à contribution
Depuis 2013, la législation permet également à la famille d’utiliser l’argent disponible sur les comptes de la personne décédée pour régler le montant de ses obsèques. Dans ce cadre, il faut commencer par s’acquitter de la facture de la société des pompes funèbres avant de pouvoir présenter ce document à la banque pour obtenir le débit du ou des comptes bancaires de la somme correspondante.
La loi pose une limite puisque le prélèvement ne peut pas dépasser 5.000 euros. De même, si le solde bancaire n’est pas suffisant, les héritiers devront compléter. Le reste des frais pourra être décompté plus tard, lors du règlement définitif de la succession.
Une enveloppe a posteriori
Enfin, certains organismes publics peuvent attribuer une somme à la famille du disparu. Mais il faut en général patienter plusieurs mois avant d’obtenir les fonds… Si le défunt était retraité, sa pension est due jusqu’à la fin du mois de son décès et revient en principe à ses héritiers. La priorité est donnée à la personne qui dépose une demande auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) pour obtenir le remboursement des frais d’obsèques, dans la limite d’un plafond fixé à 2.286,74 euros.
Par ailleurs, les ayants droit peuvent prétendre au « capital décès » de la Sécurité sociale, dont le montant varie entre 3.000 et 10.000 euros selon la situation du défunt. Une démarche similaire est prévue par Pôle emploi. Le conjoint et les enfants du demandeur d’emploi décédé en cours d’indemnisation doivent alors prévenir l’organisme de sa disparition et demander « l’allocation décès », qui atteindra 120 fois le montant journalier dont il bénéficiait de son vivant.