Difficultés financières : le Point conseil budget pour aider les plus fragiles
ARGENT•Expérimentés depuis 2018, les Points conseil budget visent à accompagner gratuitement les personnes rencontrant des difficultés financièresJP pour 20 Minutes
Plus de 148.000 dossiers ont été déclarés recevables par les commissions de surendettement de la Banque de France en 2018. Pour éviter d’en arriver à ces situations dramatiques, l’État a mis en place de nouvelles structures d’accompagnement ciblant les usagers en difficulté financière.
Un accompagnement dédié
Le Point conseil budget (PCB) entend apporter des informations gratuites et personnalisées en matière de gestion budgétaire à toute personne qui en fait la demande, et plus spécifiquement aux usagers qui font face à une situation financière difficile. L’objectif affiché est de « prévenir le surendettement et de favoriser l’éducation budgétaire ».
Pour ceux qui se retrouvent au chômage ou encore qui divorcent, un tel changement impacte forcément ses ressources et dépenses, mais encore faut-il évaluer dans quelle mesure. Un agent d’un Point conseil budget peut par exemple y aider. Pour les personnes dans le rouge chaque mois, là encore, ce guichet peut les guider pour sortir la tête de l’eau. Il faut toutefois distinguer deux types de structures. Alors que les PCB1 sont des lieux de conseils délivrant une première information, les PCB2 sont dédiés à une véritable expertise financière pouvant conduire à une restructuration de la dette.
400 PCB en 2020
Si ce réseau de Points conseil budget était déjà prévu dans le Plan pluriannuel contre la pauvreté adopté en 2013, son expérimentation n’a été lancée qu’en février 2016 dans quatre territoires. Depuis, décision a été prise d’étendre cette initiative à l’ensemble du pays. Fin 2019, on recense quelque 150 PCB répartis dans huit régions : le Grand-Est, les Hauts-de-France, l’Ile-de-France, l’Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et La Réunion. Mais le gouvernement en prévoit près de 400 opérationnels d’ici à fin 2020.
En pratique, ces guichets peuvent être gérés par différents acteurs, notamment associatifs, mais tous sont labellisés par les pouvoirs publics, afin d’apporter une même qualité de conseil dans chaque agence.