A TABLEQue signifient réellement les dates de péremption des aliments ?

Limite de consommation, durabilité minimale… Que signifient vraiment les dates de péremption ?

A TABLEPar peur d’une intoxication, trop nombreuses sont les personnes qui jettent leurs produits alimentaires à l’approche de leur date de péremption
Julie Polizzi pour 20 Minutes

Julie Polizzi pour 20 Minutes

À chaque produit alimentaire finissant à la poubelle, ce sont des euros jetés aux ordures. Or, au-delà des bons gestes de gestion du frigo à adopter pour limiter le gâchis, il est important de savoir jusqu’à quand ces aliments peuvent être consommés sans risque.

Gare aux confusions

Si les packagings actuels comprennent de nombreuses informations pas toujours claires, il en est une que l’on repère au premier coup d’œil : la fameuse date limite de consommation. Mais il existe deux catégories différentes de délai, qui n’impliquent pas du tout la même chose.

La seule date à respecter est la date limite de consommation (DLC), qui s’affiche sur la majorité des produits à conserver au frais sous la forme « à consommer jusqu’au… ». Au-delà de l’échéance annoncée, la viande, les plats cuisinés ou encore les produits laitiers peuvent en effet représenter un risque pour la santé.

En revanche, la mention « à consommer de préférence avant… » désigne la date de durabilité minimale (DDM), qui s’applique aux produits peu périssables tels que les aliments secs, stérilisés, lyophilisés et autres jus de fruits, sauces et compotes, qui peuvent être conservés très longtemps après leur ouverture. Inutile donc de jeter la boîte parce que la date est dépassée puisque au pire, l’aliment aura un peu moins de goût.

Des dates polémiques

D’après les associations, les dates de péremption sont responsables de 20 % du gaspillage alimentaire. Plusieurs d’entre elles appellent donc à les réformer. Outre le fait que les consommateurs confondent DLC et DDM, les professionnels eux-mêmes reconnaissent que la date limite de consommation ne reflète pas toujours la réalité et qu’elle pourrait souvent être reculée de plusieurs jours.

Dans la même veine, France Nature et l'appli anti-gaspi Too Good To Go ont cosigné, début 2019, un livre blanc intitulé Les dates de péremption, une idée dépassée ? Les auteurs estiment ainsi qu’ajouter rien qu’un jour supplémentaire aux durées de vie actuelles des produits reviendrait à un gain de 100 millions d’euros pour les industriels et de 350.000 euros pour les ménages grâce au gâchis alimentaire évité.